La Tour Eiffel sera éteinte ce mercredi soir, en soutien à Alep. Cependant, la complaisance d’une grande partie des médias occidentaux pour les islamistes qui s’opposent aux forces de Bachar el- Assad à Alep-Est (Syrie) ressemble de plus en plus à une propagande dont al-Qaïda ne peut que tirer bénéfice. Ce matin, se sont les fondamentalistes qui ont, semble-t-il, rompu la trêve accordée par le régime syrien et la Russie et qui prévoyait de laisser les combattants armés quitter la ville assiégée. Six civils auraient été tués par des tirs des « rebelles ». Toujours prêt à porter un regard bienveillant sur la cause islamiste, Libération titre en une : « Ci-Gît Alep » sur un fond blanc. En réalité, Alep-Ouest et son million et demi d’habitants, qui vivent sous l’autorité d’Assad, intéresse moins qu’Alep-Est et ses 100.000 habitants constitués de guerriers de l’islam et de civils utilisés pour partie comme boucliers humains, à la manière des stratèges palestiniens de Gaza. Aucun organisme international n’étant dans cette partie dévastée de la ville, les informations sont le plus souvent reprises sans l’élémentaire prudence de la vérification. Tout ne peut être faux dans ce qui est rapporté sur les tragédies qui touchent aussi des femmes et des enfants. Mais faire passer les « rebelles » pour des modérés, voire des victimes, vient rappeler l’obstination de l’Occident à se tromper d’ennemis.
Mardi, Bernard Cazeneuve a déclaré devant les députés, en préambule à son discours de politique générale : « Ces atrocités, qui peuvent être constitutives de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité, sont accomplies avec un cynisme et une cruauté inouïs ». Ces propos visaient François Fillon et sa politique de rapprochement avec Vladimir Poutine. Ce que le nouveau premier ministre ne veut pas entendre, c’est que le président Russe joue, dans ce conflit, le rôle de protecteur de l’Occident à travers sa défense des Chrétiens d’Orient ; une mission qui mobilise également Fillon. Les Chrétiens sont la cible des djihadistes soutenus par la Qatar et l’Arabie saoudite. Ceux-là ont été armés et financés par la France (via al-Nostra) et par les Etats-Unis. La politique en faveur des Frères musulmans, menée par Barack Obama, explique pour une large part l’envergure des affrontements actuels. Les fameux « Casques blancs », salués par la France et présentés un temps comme des humanitaires nobélisables, sont en réalité liés aux djihadistes mobilisés pour le changement de régime. Quant à l’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui alimente les agences en informations douteuses, il est uniquement tenu par un opposant au régime, qui vit à Londres…
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