Où sont les indignations des pays islamiques ? Et les organisations musulmanes françaises, toujours prêtes à dénoncer véhémentement l’islamophobie, n’ont-elles rien à dire devant ces barbaries commises au nom d’Allah? C’est mezza-voce que de rares religieux nationaux ont dénoncé l’inhumanité du groupe islamiste Boko Haram, qui a enlevé plus de deux cents jeunes filles chrétiennes au Nigéria pour en faire des esclaves, pratique qu’une lecture littérale du Coran autorise. Le silence est encore plus lourd sur le sort qui attend, au Soudan, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, qui risque d’être exécutée jeudi pour apostasie. Meriam, 27 ans, est enceinte de huit mois. Son crime, pour un tribunal de Khartoum, est d’avoir choisi la religion chrétienne orthodoxe et de s’être mariée à un chrétien. Elle a jusqu’à demain pour abjurer sa foi ou mourir. La plupart des chancelleries occidentales se sont jointes à Amnesty International  pour dire leur effroi. Mais ni l’Organisation de la conférence islamique (qui rassemble 57 Etats), ni les ONG musulmanes, ni la majorité silencieuse n’ont, à ce jour, jugé utile de protester contre la criminalisation de la liberté de conscience et la christianophobie.  La « religion de paix et de tolérance », dont se réclament les responsables français, ne peut qu’être insultée par ces actes obscurantistes, totalitaires, fascistes. Or, force est de constater les réticences à se désolidariser clairement d’un fanatisme qui se réclame d’une source commune. Ce silence augure mal d’un aggiornamento de cette religion, qui est surtout une législation d’un autre temps. « Les intégristes sont dans le vrai quand ils prêchent que l’islam est incompatible avec la vie moderne », assure Hamid Zanaz (1). L’auteur fait partie de ceux qui ont choisi, en rejoignant la patrie des droits de l’homme, de fuir des interdits et qui se sentent aujourd’hui trahis par une France de plus en plus accommodante. Malika Sorel, également d’origine algérienne, le confirme ce mercredi dans Figarovox , à propos de dérives communautaristes mises au jour au coeur de l’IUT de Saint-Denis et de menaces de mort à l’encontre du directeur. Selon l’ancien membre du Haut Conseil à l’Intégration, la sonnette d’alarme n’a cessé d’être tirée sur les atteintes à la laïcité portées par l’islamisation progressive de certaines universités. Mais les rapports sur ce sujet ont tous été enterrés. Malika Sorel explique : « La cécité volontaire d’une part de nos élites n’est pas le seul fait de la majorité actuelle. Cela fait plus de trente ans que cela dure (….) La laïcité dérange de plus en plus en France ». Le silence ici, l’aveuglement là, sont les meilleures protections de l’islamisme conquérant. Combattre son occidentophobie revient à briser l’omerta et à ouvrir les yeux.    (1) L’islamisme raconté à ma fille, préface d’Anne Zélensky, Editions Tatamis

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