La France subit encore l’emprise postcommuniste qui s’accroche à ses basques. Cette citadelle a fait du pays une petite nation. Le discours obligé, la déculturation organisée, l’abrutissement de masse sont parmi les fruits de la pensée semi-totalitaire qui subsiste. Elle est toujours reconnaissable aux dissidents qu’elle proscrit et aux insultes qu’elle leur jette. À l’heure du maccarthysme version pipi caca, relire Alexandre Soljenitsyne : « On asservit le peuple plus facilement avec la pornographie qu’avec les miradors. » Dans Le Point, l’économiste allemand Hans-Werner Sinn explique, constatant le poids de nos dépenses publiques (57 % du PIB) : « La France est plus proche du communisme que d’une économie de marché. » La lutte des classes reste le ressort des Verts et de la gauche archaïque. Mais c’est au cœur de l’enseignement supérieur que le reliquat du modèle soviétique produit le plus de dégâts.La pensée unique est une prison. Or la France ne saura s’en libérer tant que la cooptation, instaurée dès 1945 dans le monde universitaire et au CNRS, ne sera pas réformée. La vacuité des débats vient de ce mécanisme pervers : il promeut l’entre soi, l’endogamie, le militantisme. Ceux qui traitent le philosophe Marcel Gauchet de « sinistre idéologue ultraréactionnaire » se recrutent parmi les clones que produit cette machine à araser les intelligences. La nomination en vase clos reste, dans l’indifférence générale, sous la coupe d’élus syndicaux qui ont pour mission de maintenir la « ligne », dévolue à la gauche et ses extrêmes. L’histoire contemporaine et les sciences sociales sont particulièrement perméables à cette mise au moule. Celle-ci explique, notamment, l’aveuglement des « sociologues » face à la vie des gens.L’omerta sur cette confiscation clandestine de l’enseignement supérieur, abandonné aux combines de chapelles et aux règlements de comptes, est injustifiable. (La suite ici)

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