La légèreté française n’a plus aucun charme. Elle accélère le déclin de la nation et désespère le peuple oublié. Jamais les périls n’ont été si proches, à commencer par la perspective du décrochage économique. Des experts allemands craignent davantage de leur allié frivole que de la Grèce, de l’Espagne, de l’Italie ou du Portugal. Ces cigales sont devenues fourmis au contact de la rigueur. La France officielle ignore le mot. Certes, François Hollande a reconnu, mardi lors de sa conférence de presse, la gravité de la situation. Mais le déni était puéril. En marquant une connivence avec les entrepreneurs et les marchés financiers, il a enterré en douce l’utopie socialiste et son mépris de l’argent, des patrons, du capitalisme. Pour autant, ce revirement non assumé (« Il n’y a ni changement, ni virage ») en est aux balbutiements. Or le temps presse.L’insouciance du monde politique le discrédite. Sa superficialité n’est plus cette politesse de l’esprit qui dissimulait jadis des profondeurs. La normalité, érigée en exemple par le chef de l’État, conforte les discours aseptisés et creux, déjà anesthésiés par la pensée convenable. Le résultat ? Ils s’observent dans le hiatus d’une société civile exaspérée tandis que ses représentants bavardent sur l’accessoire. Aux nouveaux Lyssenko qui assurent que l’islam, l’immigration ou l’assistanat ne sont pas des préoccupations pour les Français, un énième sondage (Ifop, Le Journal du dimanche) rappelle que 75 % d’entre eux estiment que « l’islam progresse trop en France », tandis que 66 % jugent qu’il y a « trop d’immigrés » et que 80 % pensent qu’il y a « trop d’assistanat et d’abus des aides sociales ». Hollande n’a soufflé mot de ces sujets. Serait-il sourd, et la presse avec lui ?Le gouvernement ignore les problèmes contrariants. (La suite ici)Je participerai, samedi, à l’émission « 19h, Paul Amar » sur France 5
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