La gauche entonne son chant du cygne. Dépassé par les faits, le PS a décidé cette semaine de se jeter dans la bataille pour le mariage homosexuel et la procréation médicalement assistée, ainsi que pour le droit de vote des étrangers aux élections locales : deux sujets qui assurément le distinguent, tandis que la réalité économique l’oblige à solder ses chimères. Les « éléments de langage » ont été fournis, lundi, par Harlem Désir, le premier secrétaire du parti. Il présente ces réformes au nom de « l’égalité et du progrès, là où la droite ne sait que diviser et jouer sur les peurs ». C’est sur ce registre sommaire de l’autovalorisation et de la diabolisation que la majorité espère se refaire une santé. Ce qui invite à déduire que le PS, qui va perdre dimanche trois législatives partielles, n’a rien compris de la colère qui gagne la société civile devant tant de légèretés. Cette fois-ci c’est Gérard Depardieu, figure française, qui a rejoint la Belgique, ce pays d’où Verlaine, détenu à Mons, écrivait sa satisfaction de « ne suivre plus dans sa dernière transe cette agonie épouvantable de la France ». Depuis ce temps, l’histoire bégaye. Outre l’accélération de l’exil des fortunes et des entrepreneurs, un Français sur deux dit se sentir pauvre ou craindre de le devenir. L’Éducation nationale peine à recruter des professeurs. Il en est un, dans un collège près d’Angoulême, qui a été suspendu après avoir invité ses élèves de troisième à penser leur suicide : « Vous décrirez tout le dégoût que vous avez de vous-même. » Il est vrai que le désarroi est général. Mais le PS, empli d’idées fixes, veut faire avaler des textes exigés des seules minorités, sexuelles ou ethniques.La gauche sermonnaire creuse sa tombe en voulant imposer ses ultimes lubies. (La suite ici)Je participerai, ce vendredi, à On refait le monde, sur RTL (19h10-20h)
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