Les « élites » n’ont rien retenu de la rébellion des « gilets jaunes ». Les dirigeants n’écoutent que les paroles tiédasses sorties des stations d’épuration du verbe. La production d’une pensée aseptisée est devenue industrielle. Son usage est destiné à rassurer ceux qui s’enlisent dans l’entre-soi. La décision de LREM d’exclure la députée Agnès Thill, opposée à la PMA pour toutes, est un symptôme du raidissement de la caste. L’indignation des nez délicats devant l’invitation faite à Marion Maréchal par le Medef, pour participer à un débat sur le populisme, est un autre effet du sectarisme qui déteint sur ceux d’en haut. Il est navrant que le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, n’ait su résister aux censeurs. Les gradés Républicains ne se sont pas montrés plus démocrates quand, Gérard Larcher en tête, ils se sont offusqués d’une rencontre entre la nièce de Marine Le Pen et des élus LR. Seul Gilles Carrez (LR) a su dire : « Il n’y a rien de déshonorant à dîner avec Marion Maréchal (…). Il y a une montée de l’ostracisme et de l’intolérance. » Ce sectarisme annonce d’autres orages. La résurgence du manichéisme ne peut qu’attiser le feu. Ce procédé des faibles a déjà été utilisé sans retenue contre les « gilets jaunes ». Ils ont même été tenus pour responsables des morts sur les routes, à cause des destructions des radars. Depuis, ce procès est en veilleuse, au vu des accidents en baisse… Cette fois, ce n’est plus la « lèpre » que le pouvoir agite pour décrédibiliser ses contradicteurs, mais l’ »extrême droite ». Elle se cacherait derrière chaque pierre. En réalité, cette dérive antidémocratique et violente s’est marginalisée. Mais elle est présentée comme omniprésente par ceux qui veulent faire taire le peuple mal élevé. Une partie des Républicains se rangent au côté des petits despotes, laissant leur pauvre droite s’éloigner d’une société en attente de leaders courageux. Les citoyens en colère ont dit qu’ils voulaient être entendus. Les mandarins se claquemurent… Emmanuel Macron, qui assure avoir compris les leçons de la crise, ne peut lui-même se défaire d’une arrogance et d’un autoritarisme qui alimentent les tensions. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros (9h-10h30) puis à Ca se dispute (17h-17h45), sur CNews

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex