L’idéologie mondialiste, rejetée par les peuples enracinés (1), survivra-t-elle au coronavirus chinois ? Cette épidémie déroutante ébranle les promoteurs du grand brassage, qui ont notamment trouvé refuge en Macronie. Les dévots du mélangisme pressentent leur mise en accusation : ils sont prêts à ressortir leurs prêches sur le vivre ensemble. Ils fustigent déjà ceux qui persistent à voir des protections dans les frontières, ce mot banni par l’élite  »éclairée ». Cependant, les envolées des progressistes sur le grand village planétaire les enferment dans une utopie infernale. Le mondialisme était déjà vécu comme une violence par les plus fragiles. Désormais, il menace de tuer sous l’effet d’un virus intrusif et pour l’instant indomptable. Mardi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a dit dans une même phrase : « Il n’y a pas d’épidémie chez nous mais elle est à nos portes (…). On ne fermera pas les frontières car ça n’aurait pas de sens. » Mais le non-sens est dans cette déclaration qui admet la porte mais récuse la frontière.
Le coronavirus, qui a frappé l’Italie, a aussi causé la mort d’un homme mercredi en France. Ses frontières ne pourront rester longtemps ouvertes à tous en cas de pandémie. Dans cette hypothèse, les échanges de populations devront être restreints. Les fanatiques du sans-frontièrisme sont condamnés à avaler leur chapeau. La sacralisation de la mondialisation est d’ores et déjà remise en question par le Covid-19 : ce microbe est devenu le révélateur inattendu des dangers d’une doctrine mal pensée. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a vu juste mardi en présentant le coronavirus comme un événement appelé à bouleverser l’économie de la mondialisation. Il suffit d’observer l’affolement des Bourses pour se convaincre de la vulnérabilité des marchés. Quand Le Maire souligne « la nécessité impérative de relocaliser un certain nombre d’activités et d’être plus indépendant sur un certain nombre de chaînes de production », il fait l’éloge d’un souverainisme appelé, de fait, à prendre de plus en plus d’envergure.
La panique qui gagne la planète force à revoir non seulement l’économie libre-échangiste planétaire – dont les productions dépendent largement de la Chine – mais aussi l’immigration de peuplement et le tourisme de masse qui l’accompagnent. (La suite ici)
(1) Gabrielle Cluzel, Enracinés ! Éditions Artège.
Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros (9h-10h30) puis à Ca se dispute (18h-19h) sur CNews.
J’étais ce vendredi sur Réac’n Roll .

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