Pourquoi suivre encore les pédagogues, sociologues et autres idéologues à la noix, qui saccagent tout ce qu’ils touchent ? Ils sont à la source des maux de la nation abîmée. Cela fait cinquante ans que l’école est, plus particulièrement, le souffre-douleur de ces dingos mégalos. Ils biberonnent au marxisme et aux lubies d’une société sans classes ni frontières. Certes, les Trissotins font bien rire quand, pour dire « apprendre à nager » par exemple, ils parlent de « construire la capacité à s’équilibrer sans avoir pied, à traverser l’eau avec le moins de résistance en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ». Il y a vingt ans, ils jargonnaient déjà sur les «  acquis cognitifs » (la connaissance) ou le « descriptif contrastif » (la comparaison). Mais ces fanatiques de la déconstruction ne sont plus drôles quand, depuis Pierre Bourdieu, ils s’acharnent sur le savoir « bourgeois » et les « héritiers ». Quand Manuel Valls présente cette semaine la réforme du collège comme une « refondation », qu’il oppose au « statu quo » que défendrait l’opposition, il est le porte-voix docile des indéboulonnables « experts » de la Rue de Grenelle, qui inspirent depuis toujours la même politique éducative. La « réussite pour tous », leitmotiv réaffirmé mardi par François Hollande, est la continuité d’une obsession qui, depuis l’après-guerre, vise à abaisser toujours plus les exigences et les niveaux afin de ne défavoriser personne. La droite n’a jamais été en reste : dès 1967, Alain Peyrefitte, ministre de l’Éducation du général de Gaulle, parlait de supprimer le cours magistral, les leçons par cœur, le latin en sixième et cinquième. L’école en est à ne plus vouloir noter, faire redoubler, sélectionner, sanctionner. Le désastre est né de ces folies répétées. Le naufrage de l’enseignement est à l’image du déclin de la France, que l’État ne fait rien pour conjurer. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à Une semaine dans le monde, sur France 24 (19h10-20h)

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