Que peut le mensonge d’État confronté à la réalité ? Il est condamné à abdiquer devant les faits, sauf s’ils sont niés par un système cadenassé. C’est l’explosion dans la centrale nucléaire de Tchernobyl, en 1986, qui a accéléré la chute du mur de Berlin en 1989 puis de l’URSS, contrainte de dire la vérité. L’aveu en a été fait en 2007, au Figaro, par Mikhaïl Gorbatchev : « Plus que toute autre chose, la catastrophe de Tchernobyl a ouvert la porte à une liberté d’expression telle que le système que nous connaissions ne pouvait plus perdurer. » La glasnost a fait le reste. L’épidémie de coronavirus aura-t-elle les mêmes effets libératoires sur la Chine totalitaire ? La crise sanitaire ébranle le régime communiste. La mort du docteur Li Wenliang, qui avait en vain alerté sur le virus qui l’a tué, a fait de lui un héros bâillonné. « Cessez de restreindre la liberté de parole », ont plaidé dix professeurs de Wuhan dans une lettre vite censurée par les réseaux sociaux. La survie du pouvoir est liée à sa brutalité. Mais sa propagande se fissure. Les dégâts humains causés par la mondialisation ont, partout, de plus en plus de mal à être dissimulés par les pouvoirs en place. Le microbe chinois, qui gagne d’autres pays, illustre en parabole le danger mortel que font courir l’utopie postnationale et sa détestation des frontières. Le coronavirus fait comprendre combien les nations et les peuples sont vulnérables dès lors qu’ils sont à la merci de menaces extérieures. Certes, la France n’est atteinte que très marginalement et bénignement. Pour autant, le pays est enfiévré de s’être ouvert au mélangisme sans protections élémentaires, au point de s’être oublié lui-même. Emmanuel Macron semble d’ailleurs l’avoir compris : il se serait convaincu que la présidentielle se jouera sur les questions sociétales et non pas économiques. Ce bon sens est celui qu’abhorrent les esprits tordus. Mais l’analyse oblige le président à admettre, lui aussi, des vérités dérangeantes. Les falsificateurs officiels qui, en France, persistent à soutenir que l’immigration n’est ni massive ni problématique, que le remplacement de population est un fantasme, que le communautarisme n’est pas lié à l’islam dominateur, ceux-là s’enferment dans des désinformations qui butent sur les évidences. (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros (9h-10h30), puis à Ca se dispute (18h-19h) sur CNews Mon premier rendez-vous avec ReacnRoll-TV (sur abonnement)

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