Les socialistes au pouvoir collectionnent les claques. A Brignoles et Marseille, ils en ont pris… trois. Non content d’avoir été éliminé dès le premier tour de la cantonale de Brignoles, le PS s’est à nouveau fait désavouer au second tour par le rejet de son « front républicain », qui n’a été d’aucune efficacité pour contrer le candidat du FN, Laurent Lopez. Il a été élu avec près de 53,9% des voix. Ce même week-end, la ministre du gouvernement, Marie-Arlette Carlotti, donnée favorite de la primaire socialiste pour les municipales, a été battue à plate couture par  la sénatrice des quartiers nord, Samia Ghali, et par le député Patrick Mennucci, à qui la perdante vient d’apporter son embarrassant soutien pour dimanche prochain. A remarquer, la curieuse conception de la démocratie de Mme Carlotti qui, vexée, a accusé Mme Ghali de « clientélisme », « d’intimidation », d’avoir procédé à des « échanges d’argent » et d’avoir mis en place une « organisation paramilitaire ». Samia Ghali, l’icône de la diversité, n’est certes pas étrangère au système marseillais : elle est l’épouse de Franck Dumontel, un proche de Jean-Noël Guérini, qui fut également l’ancien directeur de cabinet  d’Eugène Caseli, président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, dont le nom fut cité dans  des affaires judiciaires. Mais il n’est pas chic de soulever ce lourd couvercle entre bons camarades…Quant aux donneurs de leçons, ils ne cessent de se prendre des coups de pieds aux fesses. Toute la semaine dernière, ils s’étaient relayés pour dénoncer l’extrémisme du FN, qualifié notamment de « parti national fasciste ». Dans son édition du week-end, l’éditorialiste de Libération expliquait, à propos de Marine Le Pen : « Il est plus que temps d’appeler un faf un faf ». Mais ces diabolisations récurrentes n’ont plus d’effet. Le boomerang est à chaque fois renvoyé en pleine face. L’élection de Brignoles démontre, une fois de plus, l’irritation des électeurs contre la gauche, mais aussi contre l’UMP qui n’a su se présenter comme l’alternative. Ces citoyens en rébellion exigent d’être entendus. le ministre Michel Sapin parlait, ce lundi matin sur RTL, d’un « rappel à l’ordre ». Il y a de ça, en effet. Sauf que ces Français ne réclament pas seulement des emplois et des investissements, comme feint de le croire le gouvernement terre-à-terre. Ils protestent de leur abandon par le pouvoir et disent se sentir de plus en plus étrangers dans leur propre pays, leur propre commune. Ce sont aussi à ces maux que l’UMP doit répondre, en fuyant le marais centriste et frileux. Brignoles est un coup de semonce.Je participerai, ce lundi, à On refait le monde sur RTL (19h15-20h)

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