Superbe chronique, ce lundi dans Libération, de l’écrivaine franco-tunisienne Fawzia Zouari, en défense de Kamel Daoud. Le romancier algérien a annoncé qu’il renonçait à poursuivre une carrière dans le journalisme, après avoir essuyé les critiques d’universitaires pétitionnaires qui lui reprochent d’avoir dénoncé le sexisme musulman dans les agressions de femmes allemandes lors du Nouvel An. A rebours des « sociologues » qui refusent d’admettre un choc des cultures dans la confrontation entre l’Occident et l’islam sur les terres européennes,Fawzia Zouari écrit : « Oui il y a une psychologie de la foule arabe. Oui, les femmes sont perçues chez nous comme des corps à cacher. Oui, il y a, dans nos sociétés, un rapport pathologique à la sexualité induit par la morale religieuse. Oui, il y a une forme de racisme qui considère qu’on peut violer une juive ou une chrétienne parce qu’elle vaut moins qu’une musulmane. Oui, les intégristes sont dans la culture de la mort. Oui, les réfugiés en Europe doivent recevoir une éducation à l’égalité des sexes. Oui, il faut leur mettre un traité de laïcité dans la main. Leur enseigner le respect des femmes des autres religions. Des femmes tout court ». Elle ajoute : « Nous sommes de plus en plus nombreux dans le monde arabo-musulman et ailleurs à penser que le salut de l’islam comprend et exige la relecture de l’islam ». Dans mon essai : La guerre civile qui vient (qui sort jeudi), j’aborde le rôle que les musulmans sont appelés à jouer pour éviter le pire. Extraits.  « Une restauration est à entamer, dès maintenant, par les Français désireux de préserver leur modèle, qui est aussi celui choisi par de nombreux immigrés. C’est avec les musulmans républicains et patriotes, effarés par le monstre produit par le salafisme, qu’il faut, en tout premier lieu, défendre la laïcité, la mixité, la liberté d’expression, l’égalité entre les sexes, le respect de la femme, mais aussi la mémoire française, ses mœurs, ses modes de vie. Rien ne doit plus être lâché au multiculturalisme « inclusif », qui est le cheval de Troie de l’islam radical et régressif. C’est en substance ce que j’étais venu expliquer devant les centaines de Kabyles rassemblés sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro, ce samedi glacé d’avril 2015, à l’invitation de mon ami Ferhad Mehenni, président du gouvernement provisoire kabyle (Anavad). J’avais notamment déclaré ceci : « Je suis très fier et très honoré d’être parmi vous aujourd’hui, vous qui, comme moi, avez décidé de résister à l’intégrisme religieux et singulièrement à l’islam radical.(…) Nous avons tous en commun ici de nous retrouver dans un même respect de la laïcité, ce principe naguère intangible que la République préfère désormais négocier avec l’islam radical. ( …)  »  Personne n’est plus légitime et plus convainquant qu’un musulman qui, en Tunisie comme en France, partage ce combat contre l’islamisme qui tue, même s’il est minoritaire dans sa communauté (…) « 

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