Non, l’ennemi n’est pas le « séparatisme islamiste » comme l’affirme Emmanuel Macron. Cette libanisation de la France n’est que la conséquence d’un abandon de la nation par ses dirigeants successifs. Et le chef de l‘Etat s’inscrit avec zèle dans ce prétendu progressisme qui a accordé sa préférence aux nouvelles minorités. Elles ont été encouragées à se revendiquer de leurs origines tandis que cette même exigence était jugée inconvenante venant des indigènes. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer la violence avec laquelle Macron a insulté les Gilets Jaunes qui manifestaient à Paris et sa prudente bienveillance devant le fascisme islamique qui gangrène les cités d’immigration. Quand il a dénoncé, lors de ses vœux du 31 décembre 2018, « ceux qui s’en prennent aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux juifs, aux étrangers, aux homosexuels », il ne visait pas l’islam guerrier, antisémite, sexiste, homophobe, altérophobe, qui aurait pourtant mérité ces accusations. Disant cela, le président avait dans le collimateur cette France oubliée et modeste coupable de relever la tête et de demander des comptes. Comme je le rappelle dans mon dernier essai (Les Traîtres) : à la source du malheur français, il y a des traîtres français qui portent des prénoms français. Cela fait quarante ans et plus qu’ils abusent de la confiance des électeurs, mentent sur la réalité de la société, saccagent la nation fragile. Ils sont les premiers responsables de ce séparatisme dont ils s’émeuvent aujourd’hui, après l’avoir, de surcroît, longtemps nié. Aussi ne faut-il rien attendre de Macron, sinon des mots creux, quand il assure mardi à Mulhouse : « Dans la République, l’islam politique n’a pas sa place ». Le président s’est d’ailleurs fait photographier auprès d’une femme portant le niqab interdit. Or cet uniforme n’est rien d’autre que le signe distinctif de la visibilité islamique et de son refus des règles communes. Macron a eu l’honnêteté de reconnaître qu’il n’entendait pas contester le communautarisme. « Je ne suis pas à l’aise avec le mot communautarisme », a-t-il déclaré (Le Figaro, ce mercredi). « Ces appartenances s’ajoutent à la République, elles sont compatibles avec elles ». Mais le communautarisme est un repliement, une volonté de se tenir à distance de la communauté nationale et de son unité de façade. Ce phénomène conduit au séparatisme que le chef de l’Etat prétend combattre. En réalité, ces subtilités sémantiques sont faites pour noyer le poisson. Elles permettent de ne pas désigner frontalement l’islam totalitaire comme la véritable « lèpre qui monte », cette expression présidentielle réservée aux populistes. C’est la source de l’islam suprémaciste qui reste à tarir à travers ses promoteurs. Tant que les frères musulmans et les salafistes seront laissés en paix par la République capitularde, la conquête islamique n’aura rien à craindre de discours faussement martiaux. Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2 sur CNews (20h10-21h)
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