La France saura-t-elle se tenir à l’abri du choc des cultures? La montée du salafisme dans les cités, qu’il est de bon goût de ne pas montrer du doigt, va de pair avec l’expansion du nouvel antisémitisme. Cette radicalité accompagne aussi la mobilisation croissante de milliers de jeunes jihadistes français enrôlés par l’Etat islamique (EI). Après le converti normand Maxime Hauchard, un second français originaire du Val-de-Marne a été identifié, ce mercredi, parmi les égorgeurs mis en scène par le califat. Dans le même temps, les Emirats arabes unis viennent de recenser 83 groupes terroristes, incluant l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), qui tient son congrès chaque année au Bourget et qui y accueille le gratin des organisations musulmanes, parées de toutes les vertus « humanistes ». Le fait que l’UOIF s’estime « insultée » par cette accusation – qui n’a toujours pas éveillé la curiosité des médias – n’enlève rien à la dérive islamiste déjà observée chez cette formation proche des Frères musulmans. Dans ce contexte de pression fondamentaliste, Le Figaro révélait, vendredi, que la prison de Fresnes testait actuellement le regroupement des prisonniers islamistes, afin de limiter les risques d’endoctrinement des autres détenus qui, à plus de 60% selon un rapport de Guillaume Larrivé (UMP), seraient de culture ou de religion musulmane. Un taux qui peut atteindre les 80% et plus dans les prisons proches des banlieues d’immigration.Ces faits récents rappellent que l’Etat, qui ne trouve rien de plus urgent que de vouloir légiférer sur la fessée, est en train de se laisser déborder par le fondamentalisme. La France répugne à le considérer comme une menace pour la cohésion nationale. Pourtant, c’est une guerre de civilisation, en tout cas une guerre de religion, qui s’installe en Israël après l’assassinat mardi, par deux jeunes musulmans, de quatre rabbins et un policier dans une synagogue de Jérusalem. Un esprit de revanche contre l’Occident habite plus généralement le monde islamique. Il pousse le président turc Recep Tayyip Erdogan, candidat à une entrée en Europe, à attribuer mordicus aux musulmans et non au génois Christophe Colomb la découverte, dès le XII e siècle, du continent américain ! Aussi serait-il temps pour les autorités françaises de sortir de leur torpeur. Les liens entretenus avec le Qatar, au jeu trouble avec le califat, alimentent l’ambiguïté de notre diplomatie face à l’islam radical, en dépit de l’action militaire renforcée ces jours-ci contre l’EI. Les bienveillances accordées, en France, à certaines organisations musulmanes au double discours confortent le soupçon d’un troublant manque de vigilance. Nombreux sont les musulmans qui ont choisi le monde libre, et qui rejettent l’obscurantisme et sa barbarie. A eux de se mobiliser pour réformer le Coran, dont 700 versets appellent à la violence.Je participerai, jeudi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
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