Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que la conférence de l’ONU sur le racisme, dite de Durban II, n’étale, dès lundi après-midi, son antisémitisme et son anti-occidentalisme, avec le discours de Mahmoud Ahmadinejad. Si la majorité des occidentaux a quitté la salle, les musulmans et leurs alliés ont largement applaudi la mise en accusation d’Israël. « Ceux qui ont quitté la salle ne constituent qu’une petite minorité et une petite minorité peut-elle imposer sa loi au peuple du monde ? », a fait remarquer le président iranien. C’est un Occident divisé (certains pays ayant choisi le boycott), minoritaire  et incapable de défendre la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948 qui est apparu ce 20 avril 2009, jour anniversaire de la naissance, il y a 120 ans, d’Adolf Hitler. Le totalitarisme islamique a remporté une victoire, avec un Ahmadinejad salué par l’assistance malgré son « appel à la haine raciste », dénoncé par Rama Yade.
Mais il faut croire que le syndrome du Noctilien, que je décrivais lundi matin, a atteint aussi Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères. « Ce n’est pas un échec mais le début d’un succès », a-t-il commenté, mardi sur Europe 1, en assurant que le texte final, adopté le jour même dans la précipitation, mentionnait de nettes avancées négociées par les européens. En réalité, les références à Durban I demeurent aussi, et le compromis adopté mardi ne peut être qu’une défiguration des Droits de l’homme et de son universalisme garantissant notamment les libertés individuelles. En choisissant une fois de plus la voie de l’apaisement, la France bonne fille, soucieuse de plaire à ses amis (dixit Kouchner) nord-africains et moyen-orientaux, a pris le risque d’affaiblir le camp occidental, sa civilisation, ses valeurs.
PS : J’observe que la démographe Michèle Tribalat est souvent citée, dans les dernières discussions sur ce blog. Je ne suis pas certain qu’elle ait été lue. Il est exact qu’elle a contesté, dans une étude parue en 2003, le chiffre de 6 millions de musulmans en France, qu’elle jugeait exagéré. Mais elle ne cesse, depuis, de mettre en garde contre une immigration de peuplement, constitutive de graves concentrations ethniques. En janvier 2007, cette femme courageuse, placardisée à l’Ined, parlait pour l’Ile-de-France de « phénomènes de substitution démographique »  et de « phénomènes de sécession territoriale » (cf mon livre La fracture identitaire, Fayard, pages 133-134). La faire passer pour politiquement correcte est un contre- sens.

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