Faire taire les voix dissonantes : l’obsession de la gauche liberticide. La tentation de la censure est portée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Récemment, il jugeait « indispensable » de « réguler internet » (voir mon blog), libre forum accusé d’être la cause de l’endoctrinement des islamistes. « 90% des extrémistes se sont radicalisés sur la Toile et non en allant voir un imam à la mosquée », soutenait-il . Depuis, la mosquée de Lunel (Hérault), ville d’où sont partis dix djihadistes pour la Syrie, a refusé de condamner ces départs, en déclarant : « La plus grosse filière djihadiste, c’est François Hollande ». Cette fois, c’est Eric Zemmour qui est la cible de Cazeneuve. Dans un communiqué diffusé hier, le ministre « affirme son soutien aux musulmans de France odieusement attaqués (ndla : par Zemmour) et appelle tous les républicains à réagir et à manifester leur solidarité ». Dans la foulée, le président du groupe socialiste, Bruno Le Roux, déclare : « Il est temps que les plateaux télé et les colonnes des journaux cessent d’abriter de tels propos ». Les Jeunes socialistes demandent pour leur part que l’auteur du best-seller, Le Suicide français, « cesse d’être présenté dans les médias comme un chroniqueur neutre quand il passe son temps à défendre les thèses de l’extrême droite en toute partialité ». SOS Racisme promet une plainte pour incitation à la haine raciale. Aux yeux de la gauche, qui cumule ses ronds de serviette dans les médias audiovisuels, rien ne doit troubler trop longtemps son confort intellectuel. Les porte-voix des Oubliés ne sont pas les bienvenus chez les épurateurs « éthiques ».C’est bien sûr une intolérance à la liberté d’expression que montre une nouvelle fois la gauche prétendument morale. Le énième procès contre mon confrère, entamé hier soir, en son absence,  sur Canal +, est un petit bijou de stalinisme, avec ses fausses accusations et ses amalgames. « Zemmour envisage la déportation des musulmans », répètent les perroquets à la lecture d’un entretien au Corriere della Serra paru le 30 octobre et ébruité le 15 décembre par un blog de Jean-Luc Mélenchon. En réalité, la question retranscrite : « Que suggérez-vous de faire : déporter cinq millions de musulmans français ? » – à laquelle Eric répond en rappelant le précédent du rapatriement des pieds-noirs – n’a jamais été posée avec ce terme outrancier suggérant un parallèle avec la Shoah. Le journaliste italien, Stefan Montefiori, a admis au FigaroVox avoir lui-même ajouté le mot lors de l’écriture en italien du texte. L’accusation en racisme est donc injurieuse. Il est aussi fait reproche à mon confrère d’avoir déclaré, à propos des musulmans, qu’ils constituent en France « un peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français », situation qui « nous conduira au chaos et à la guerre civile ». La généralisation abrupte n’est pas heureuse. Mais elle vaut celle de François Hollande quand il assure lundi, à contrario, que l’intégration est un succès. Il y a des musulmans qui adhèrent à l’héritage français. Mais il existe aussi une importante contre-société islamisée qui rejette la culture occidentale. Elle peut faire craindre, en effet, une guerre civile. Ce blog ne cesse d’ailleurs d’alerter sur cette « Fracture identitaire » (Fayard) que j’ai nommée dès 2007. Serait-il interdit de décrire ce phénomène, et de mettre en garde sur ses possibles conséquences ? La gauche, emboitant le pas à des organisations musulmanes, s’y emploie. Le peuple appréciera.

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