Faudrait-il que les Français, confrontés au déclin de leur nation, se taisent ? Le général quatre étoiles Christian Piquemal, 75 ans, comparaîtra ce lundi après-midi devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer pour avoir participé, samedi à Calais, à un rassemblement interdit contre la pression migratoire et islamiste. Dans le même temps, pas un des meneurs de l’extrême-gauche, qui a mis à sac le même jour, le centre de Rennes, n’a été arrêté (rajout, lundi à 14h30 : il y a eu néanmoins cinq interpellations). Il faut donc croire que, pour le gouvernement, le général Piquemal, ancien commandant de la légion étrangère et ancien collaborateur de trois ministres socialistes, représenterait une menace pour la France ; ce qui est évidemment se moquer du monde. Si la France est menacée, c’est par la faiblesse de l’Etat : il ne cesse notamment de reculer devant l’afflux de « migrants » de plus en plus agressifs, et devant les exigences d’un islam radical qui se comporte en terrain conquis. S’en prendre à un militaire de haut rang, placé en garde-à-vue samedi soir, est particulièrement choquant de la part d’un pouvoir qui a laissé plus d’une fois se dérouler des manifestations interdites, singulièrement quand elles étaient conduites par les islamo-gauchistes, antisémites et francophobes. Il est loisible de reprocher au général, qui appelait à une démonstration « apolitique », de s’être laissé confondre avec des activistes d’extrême-droite présents ce jour-là à Calais. Mais les ricanements médiatiques qui font écho à son appel à défendre « les valeurs patriotiques » de la « France éternelle » confrontée à la « décadence de l’époque » laissent voir le mépris dans lequel sont tenus ceux qui osent tenir tête au lent effacement de la nation, au profit du « Nous inclusif et solidaire », ce novlangue officiel destiné à laisser toute sa place à l’islam politique, conquérant et dominateur. Ceux qui s’étranglent devant l’insoumission du général Piquemal ne trouvent rien à redire à la provocation de l’intellectuel islamiste Tariq Ramadan, proche des Frères musulmans. De nationalité suisse, il a fait savoir, vendredi, qu’il avait « pris la décision de prendre la nationalité française », afin de protester contre les discours « d’enfermement, de peur » sur la déchéance de nationalité, et de « donner un exemple concret et positif d’adhésion aux valeurs de la République ». Marié à une Française convertie, il a annoncé vouloir déposer sa demande ces prochains jours. Mais tout oppose la France de Ramadan, multiculturelle et islamisée, à celle du général Piquemal, assimilatrice, une et indivisible. Dans mon prochain essai sur La guerre civile qui vient (1),  je rapporte ce dialogue que j’eus avec Ramadan en 2011, sur France 0. Extraits :Moi : « La France n‘est pas un pays multiculturel, comme vous avez décidé qu’elle serait : elle est un pays d’assimilation. » Ramadan : « Vous avez une certaine idée de la France qui est inquiétante ; non pour vous, mais pour la France. Cette reconstruction de l’histoire de la France ne répond qu’à votre fantasme (…) Cette France est multiculturelle par la mémoire de ceux qui la font (…) Vos processus d’assimilation sont dangereux (…) ». C’est la vision qu’a le général Piquemal de la France qui lui vaut d’être arrêté et jugé par la République, tandis que pérorent Ramadan et ses soutiens. Aux Français d’apprécier ce deux poids deux mesures… (1) La guerre civile qui vient, Edition Pierre-Guillaume de Roux, sortie le 3 mars

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex