Le Parti socialiste? Corrompu jusqu’à l’os. Mardi, le patron des députés UMP, Christian Jacob, a rappelé les condamnations passées contre le premier ministre, Jean-Marc Ayrault (6 mois de prison avec sursis) et le premier secrétaire du PS, Harlem Désir (18 mois avec sursis). Le même jour, le tribunal correctionnel de Douai (Nord) a requis 6 mois de prison avec sursis contre l’ex-député PS, Jean-Pierre Kucheida, poursuivi pour abus de biens sociaux. A Marseille, les socialistes Jean-Noël Guérini et Sylvie Andrieux sont semblablement dans le collimateur de la justice. Ce mercredi, l’ancien maire PS d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Gérard Dalongeville, poursuivi pour une affaire de fausses factures, dit vouloir faire citer François Hollande comme témoin, pour dire « ce qu’il savait comme premier secrétaire du PS du financement de la fédération ». Jérôme Cahuzac, selon les confidences rapportées par son suppléant, estime pour sa part avoir « l’impression d’être un peu seul à payer ». Une atmosphère nauséabonde (qualificatif qu’aime tant employer la gauche donneuse de leçons) se dégage de ce parti décadent. Il a rendu possible le scandale DSK, qui ne fut pas seulement une « affaire individuelle » mais, déjà, un comportement d’impunité. Comme l’analyse le sénateur socialiste Gaëtan Gorce : « Le PS n’est plus ! Il lui faut désormais renaître ». L’élu lui reproche une « dérive clanique » née d’un « processus d’oligarchisation de l’appareil ». On ne saurait mieux dire.La « gauche morale » n’a plus aucune légitimité à se prétendre encore exemplaire. Elle ne peut désigner d’autres coupables qu’elle-même. Or, la riposte de Hollande à l’affaire Cahuzac, qui entend généraliser la moralisation politique à tous les acteurs de la vie publique, revient à exempter le PS de ses propres fautes, de ses propres mensonges. Une fois encore, les socialistes prétendent être le fer de lance d’une « République exemplaire » qu’ils ont pourtant, eux-mêmes, ridiculisée. Ce mercredi à midi, le chef de l’Etat a annoncé une série de mesures visant à imposer la transparence des patrimoines des élus et des dirigeants, à lutter contre la grande délinquance économique et financière et à mobiliser contre les paradis fiscaux. « Je serai intransigeant », a-t-il prévenu. Il ferait mieux de l’être, d’abord, avec son parti en déroute et, surtout, avec ses propres promesses non tenues, qui deviennent des abus de confiance. La moralisation de la politique est prioritairement l’affaire de la gauche enivrée de ses vertus délétères. Après la fausse urgence du mariage homosexuel, il ne faudrait pas que le gouvernement choisisse le prétexte de ses propres turpitudes pour imposer à tous la fausse urgence de la moralisation politique. La France immobile est en attente de vraies réformes. Le pouvoir aux abois ne peut les différer plus longtemps, en se trompant encore de réponse.
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