Le PS n’en finit pas de mourir. Cette fois, c’est son hôtel particulier de la rue de Solférino (Paris, VIIe arrondissement) qui va être mis en vente. Il avait été acheté en 1980 et avait été le théâtre des grandes heures de la gauche triomphante. La page qui se tourne prend acte de la faillite du socialisme. La bataille des idées a été gagnée par la droite, et singulièrement par le FN. C’est Marine Le Pen qui, en effet, a réussi à imposer dans le débat public l’évocation des sentiments nationaux et patriotiques, longtemps caricaturés par la bien pensance. C’est cette même réhabilitation du souverainisme qui est portée par la révolution conservatrice de Donald Trump. Mardi, devant l’assemblée générale de l’ONU, le président américain s’est fait le défenseur de l’Etat-nation, à rebours de l’idéologie progressiste qui avait cru pouvoir enterrer ce concept jugé dépassé. « Nous demandons un grand réveil des nations », a-t-il notamment déclaré. Partout s‘observe ce retour aux singularités des peuples et des cultures. Ce phénomène est un mouvement de fond qu’Emmanuel Macron ne prend pas en considération. Le président français s’est montré, hier devant les Nations unies, en héritier appliqué d’un progressisme angélique qui perpétue une vision de plus en plus dépassée. En cela, Macron est le véritable défenseur du monde ancien, qui croit encore en une impossible gouvernance mondiale.
Reste ce paradoxe : alors que la gauche s’effondre – et spectaculairement au Vénézuela, dont le régime est louangé par Jean-Luc Mélenchon – la droite n’arrive pas à emprunter la voie royale du renouveau des nations souveraines. Le désordre qui s’affiche au FN, en dépit de sa victoire idéologique, est consternant d’immaturité. Le parti apparait comme un panier de crabes, où les querelles personnelles ont pris le pas sur les débats d’idées. Ce mercredi, Louis Aliot, vice-président du parti, a quitté la présidence de son courant, « Club Idées et Nation », pour inciter Florian Philippot à en faire autant avec son association « Les Patriotes ». Cependant, l’autorité de Marine Le Pen, entamée après sa prestation à la veille du second tour, est compromise. De son côté, Laurent Wauquiez (LR) donne le sentiment de peiner à s’ancrer dans la droite forte qu’il dit vouloir représenter. Ce matin sur BFMTV et RMC, il a admis que Trump lui faisait peur « parce qu’il y a des moments où il est excessif » et parce que « ses positions sur le climat ne sont pas normales ». Mais si le président américain affole le Système, c’est justement parce qu’il désigne les vrais dangers, à commencer par la Corée du nord. Quand Macron assure hier, martial : « Nous ne reculerons pas » en parlant de l’accord sur le climat, il reste dans la mascarade qui gruge une partie de la droite. Pendant ce temps, les Français s’impatientent…

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