Les médecins doivent cesser de faire de la politique ; les politiques doivent s’extraire de la « biopolitique », qui fait de la Santé et de l’amélioration génétique l’essentiel de leurs préoccupations. La nouvelle pensée unique ne jure que par le confinement et le couvre feu contre le Covid. Cet automatisme est en train de créer des tragédies supplémentaires. La jeunesse oubliée en est la cible. Hier soir, à Lyon, une étudiante suicidaire a été sauvée in extrémis par ses camarades. Samedi, un étudiant en droit de l’université Jean Moulin Lyon 3 s’est défenestré. Il est grièvement blessé. Ce mercredi, sur RTL, le président de cette université, Eric Carpano, a déclaré : « L’heure est grave (…) La jeunesse ne doit pas être l’angle mort de nos politiques publiques ». En l’occurrence, c’est elle qui est sommée de se sacrifier pour sauver ses aînés. Or, ceux qui vantent la solidarité entre les générations le font à sens unique, sans un regard pour les plus jeunes. Dans Le Monde de mardi, sept médecins de l’association PandemiA ont défendu la perspective d’un troisième « confinement strict et précoce », tout en admettant que le procédé était « de plus en plus mal vécu par la population ». Il serait temps que la politique reprenne le pouvoir, en cessant de considérer, comme dans le Knock de Jules Romains, que « tout homme bien portant est un malade qui s’ignore ». La logique du tout sanitaire obscurcit la raison et ramollit l’esprit. « Il faut protéger les vivants », avait lancé Edouard Philippe en mai 2020, dans un dessein un brin mégalo. Protéger les vivants pour en faire des ombres craintives, à quoi bon ? Emmanuel Macron avait déclaré à son tour : « Il n’y a rien au-dessus de la vie ». Mais pourquoi évacuer si vite la dimension spirituelle de l’existence ? Vivre pour vivre n’a aucun de sens, sinon pour un être animalisé, vidé d’idéal. Quand le ministre de la Santé, Olivier Véran, renchérit à son tour : « La priorité est pour la santé », il confirme l’absence d’imagination d’une politique incapable de s’affirmer autrement qu’en entretenant artificiellement la peur de la maladie. L’urgence est donc d’en finir avec cette obsession hygiéniste qui, au prétexte de « sauver des vies », va en mettre bien d’autres en péril. On sait que ce virus n’est guère mortel : il ne tue que 0,1% de la population. De surcroit, les morts du Covid sont en majorité des personnes très âgées ou très vulnérables. La logique voudrait donc que ce soit vers elles, et seulement elles, qu’aillent les attentions, les précautions, les soins, les vaccins. La jeunesse, privée de tout, n’a pas à être punie : elle n’est coupable de rien. Faudrait-t-il qu’elle se révolte pour se faire entendre ? Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2, sur CNews (20h-21h) Je participerai, jeudi, à La belle équipe, sur CNews (14h-15h30)
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