Le défaitisme officiel est un mal plus dangereux que l’islamisme minoritaire. Ce dernier ne devrait pas être une menace sérieuse pour des démocraties décidées à faire respecter leurs valeurs. Or ce totalitarisme conquérant prend d’autant plus d’envergure, en Europe, qu’il ne rencontre aucun obstacle sérieux. Ce mercredi, réagissant à l’attentat islamiste d’Istamboul qui a tué neuf touristes allemands, le pape François a invité les croyants à prier Dieu « le Miséricordieux », en reprenant le premier nom que lui donne l’islam. Après l’agression à la machette, lundi à Marseille, d’un enseignant juif par un jeune lycéen turc fanatique de l’Etat islamique, le président du consistoire israélite de la ville, Zvi Ammar, a « incité » ses coreligionnaires à « enlever la kippa dans cette période trouble, jusqu’à des jours meilleurs ». Une même attitude de soumission a été encouragée par la maire de Cologne, Henriette Reker : elle a conseillé aux femmes de changer leurs comportements, suite à la vague d’agressions sexuelles commises en Allemagne, dans la nuit du 31 décembre, par des groupes de « réfugiés » marocains et algériens. En l’occurrence, l’élue a invité les Allemandes à maintenir les hommes à plus d’un bras de distance. On cherchera en vain les indignations féministes devant ce déchaînement sexiste. La militante d’Osez le féminisme, Caroline de Hass, a tweeté, le 7 janvier : « Ceux qui me disent que les agressions sexuelles en Allgme (Allemagne) sont dues à l’arrivée des migrants : allez déverser votre merde raciste ailleurs ». Dans l’Occident culpabilisé, le statut d’intouchables dont bénéficient les minorités, singulièrement musulmanes, les dispense de s’adapter à ceux qui les accueillent. Cette aberration est le socle de la bien-pensance dominante, que s’amuse à décortiquer Francine Girond dans son « Petit lexique » (1). A propos de l’Identité, elle écrit : « Légitime quand il s’agit d’une affirmation des peuples des anciennes et diverses colonies. Scandaleux si elle est revendiquée par le Français ». C’est ainsi que les crèches et les fêtes de Noël ou de Pâques disparaissent des espaces publics, tandis que les mosquées-cathédrales fleurissent. L’inclusion, qui dispense le nouveau venu de s’intégrer, est semblablement privilégiée par le discours progressiste, toujours fasciné par la table rase. Mais le revers de cette lâche mansuétude expose un visage de plus en plus hideux : l’antisémitisme, la francophobie, le machisme, l’intolérance sont les premières marches qui mènent à la nouvelle idéologie salafiste, scandaleusement protégée par une flopée d’idiots utiles sachant manier le déni des faits, le relativisme et la culture de l‘excuse. Ce sont eux qui sont les vrais dangers pour les démocraties ouvertes qu’ils ont su contaminer par leurs fadaises. Faut-il rappeler que ce n’est pas la Nation ni la République qui doivent se plier à l’islam, mais évidemment l’inverse? La force du droit et de la loi sert à cela, dans un Etat normalement constitué. En tout cas, il est urgent que les juifs gardent leur kippa et les chrétiens leurs crèches, que les européennes préservent et revendiquent leur liberté, que les touristes persistent à voyager, que les parisiens « terrassent » les tueurs. Il est urgent que les démocraties affaiblies apprennent à se défendre. (1) Petit lexique de la bien-pensance (Les Editions de Passy) Je participerai, ce mercredi soir, à On va plus loin, sur Public Sénat (22h-22h30)
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