Najat Vallaud-Belkacem, ce lundi sur RTL, parlant de « l’enseignement moral et civique » à l’école : « Il faut développer l’esprit critique des élèves, apprendre à l’éducation aux médias et à l’information, pour apprendre à se méfier de certaines images, à se méfier de ce qui se passe sur l‘internet ». Objectif louable, en effet, devant les sottises que colporte la théorie du complot, très prisée sur le Web. Celle-ci se résume le plus souvent à faire porter sur les juifs, Israël ou les Etat-Unis les responsabilités des désordres mondiaux, et singulièrement les causes des attentats islamistes. Mais le gouvernement est-il le mieux placé pour mettre en garde les plus jeunes contre les bobards, les propagandes, les désinformations ? Ses rhétoriques et ses trucages pour annoncer régulièrement la baisse des déficits, la sortie de crise ou la maîtrise du chômage sont des techniques qui heurtent l’honnêteté intellectuelle. Ses constants aveuglements sur l’antisémitisme, le racisme anti-Blanc ou la christianophobie sont des dénis qui rejoignent ses refus de désigner l’islam radial comme l’ennemi déclaré de la nation, vidée de ses anticorps. Ces procédés, avalisés par les médias suiveurs, rendent volontairement incompréhensibles bien des réalités. Le jeune mineur qui a blessé un Français juif à la machette, ce matin à Marseille, a été immédiatement qualifié de « déséquilibré », tandis que l’une des deux églises incendiées ce week-end en Seine-et Marne l’aurait été « accidentellement » selon le parquet de Fontainebleau, avant même que l’enquête n’établisse clairement les faits. L’omerta est une pratique quasi officielle, qui rend l’Etat peu crédible dans ses leçons de morale et de civisme. Les liens entre l’immigration et l’insécurité font partie des sujets édulcorés. Les tensions permanentes qui opposent de plus en plus violemment, à Calais, les clandestins aux dix-sept compagnies de troupes mobiles sont des scandales qui restent étouffés. Cette pratique n’est cependant pas particulière à la France. Les autorités allemandes ont mis cinq jours avant de reconnaître l’ampleur des agressions contre les femmes, commises dans la nuit de la Saint Sylvestre par des barbares dont tous les témoins s’accordent à dire qu’ils parlaient arabe. Pour le ministre allemand de la Justice, il ne fait pas de doute que les agressions, qui ont eu lieu en même temps dans de nombreuses grandes villes, étaient planifiées. La plupart des personnes arrêtées font partie de ces milliers de demandeurs d’asile que l’Allemagne d’Angela Merkel a accueilli avec des panneaux « Welcome ». Deux d’entre eux, débarqués en Grèce, ont fait partie des terroristes du 13 novembre à Paris. Le Tunisien armé, tué jeudi devant le commissariat du 18 e arrondissement de la capitale, résidait également dans un foyer de demandeur d’asile, dans la Ruhr. Autant de faits que l’Etat se garde de relier entre eux, pour préserver l’irénique vision du vivre ensemble, cet autre mensonge d’Etat.
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