Cette fois, les mouvements antiracistes ont condamné « l’acte odieux ». En diront-ils autant des auteurs quand ils seront identifiés ? Dans la nuit de jeudi à vendredi, une famille juive de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) a été séquestrée, violentée et menacée de mort par trois voyous « d’origine africaine », selon Le Parisien. « Vous êtes juifs et nous savons que les juifs ont beaucoup d’argent. Vous allez nous donner ce que vous avez sinon on va vous tuer », ont expliqué les agresseurs à Mireille et Roger Pinto. La canaille était armée d’un couteau et d’un tournevis. Le couple a donné ce qu’il avait. Roger Pinto est le président de l’association « de défense du peuple juif et de l’Etat d’Israël ». Cette relation entre le Juif et l’argent avait conduit, en 2006, à la séquestration et à la torture mortelle du jeune parisien Ilian Halimi, victime du « gang de barbares », conduit par Youssouf Fofana. Le 4 avril dernier, dans le quartier de Belleville, à Paris, c’est une femme juive, Sarah Halimini, qui s’était retrouvée séquestrée dans son appartement de la rue de Vaucouleurs, par son voisin, Kobili Traoré. Aux cris d’Allah Akbar, il s’était acharné sur sa proie avant de la défenestrer. Cet assassinat n’avait d’autant moins mobilisé les belles âmes qu’une omerta médiatique de quelques semaines avait été respectée afin de ne pas « faire le jeu » du FN, alors en campagne. On se souvient, en comparaison, de l’émoi causé en février 2016 par le chat Griffin, brûlé et jeté du 7 e étage d’un immeuble de Nice…
Cela fait plus de trente ans que le nouvel antisémitisme a changé de nature, avec l’arrivée massive d’une immigration africaine et nord-africaine majoritairement musulmane. L’antisémitisme chrétien, jadis hostile au peuple déicide, est devenu de plus en plus marginal et inoffensif. En revanche, l’antisionisme est désormais le prétexte présentable pour assumer une haine anti-juive largement culturelle. Or c’est l’antisémitisme français, ce qu’il en reste, que persiste à traquer idéologie antiraciste, jusque dans les caves et les greniers du FN. En revanche nos humanitaristes ont toutes les excuses pour les minorités, forcément vulnérables. C’est pour avoir rappelé, dans une émission d’Alain Finkielkraut (Répliques) sur France Culture, que la haine anti-juive n’était plus seulement à l’extrême-droite mais était culturellement familière aux familles musulmanes de France que l’historien de la Shoah, Georges Bensoussan a été poursuivi en justice à l’initiative du CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France) avec, notamment, l’appui de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme). Bensoussan a été relaxé mais le parquet a fait appel. C’est cette même Licra qui, après avoir œuvré pour durcir l’arsenal répressif des délits d’opinion dans la nouvelle loi sur la moralisation de la vie politique, vient de voir son amendement rejeté par le Conseil constitutionnel au motif qu’il porte une « une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression ». Pénaliser la dénonciation de l’antisémitisme coranique et dissimuler le profil de ses auteurs sont, il est vrai, les meilleures manières d’encourager la haine anti-juive. L’échec des antiracistes est dans cet odieux constat.
Je participerai, ce lundi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
Je participerai, mecredi matin, à L’heure des pros sur CNews (9h-10h)

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