Bonne nouvelle ! L’UMP semble se réveiller. Après avoir émis, la semaine dernière, quelques propositions banales pour tenter de résoudre les problèmes posés par l’immigration, l’opposition se réunira, ce mercredi après-midi, pour élaborer des « mesures d’urgences » en matière économique et sociale. A ce stade, si je peux me permettre un conseil à la droite, c’est de ne pas craindre de rejoindre, peu ou prou, les solutions du Front national sur les questions identitaires, pour s’en séparer clairement sur les questions économiques. Il est bien gentil d’annoncer vouloir réformer le regroupement familial, le droit d’asile et le droit du sol, et rendre la France moins attractive en réduisant ou supprimant des aides sociales. Mais sur ce terrain, Marine Le Pen sera toujours plus convaincante. D’autant que les cinq rapports délirants sur la désintégration programmée de la nation, cautionnés par Matignon et contresignés par dix ministres dont Manuel Valls, ont mis en lumière le danger qui guette la France. Ce mercredi, dans Le Figaro, le Comte de Paris, s’exprimant en tant que « chef de la famille  qui a, pendant plus d’un millénaire, incarné cette France que l’on prétend aujourd’hui abolir », s’insurge contre ceux qui veulent « (la) noyer comme une nouvelle Atlandide ». C’est à ce risque, mortel pour notre civilisation, que la droite doit s’attaquer, en sortant les poings contre les fossoyeurs. L’indignation de l’opinion, trahie par ses clercs, est heureusement à son comble. Elle sera un précieux allié, si l’UMP veut bien enfourcher son cheval.Pour le reste, la droite n’a pas à craindre de se différencier sèchement du « gaucho-lepénisme », en acceptant de faire en économie ce qu’elle n’a d’ailleurs pas osé entreprendre quand elle était aux affaires. L’effondrement de l’économie administrée et de l’Etat providence oblige à redécouvrir les vertus de l’initiative privée et du libéralisme honnis. Dans ce domaine, les sondages montrent que les Français sont beaucoup plus réformistes que leurs représentants. Quand Xavier Bertrand annonce récemment vouloir remettre en cause l’emploi à vie dans la fonction publique, il voit sa cote de popularité grimper dans la foulée. L’urgence est de permettre aux entreprises de retrouver leur compétitivité, afin qu’elles puissent à nouveau créer les emplois et la croissance que l’Etat ventripotent est incapable de susciter par lui-même. Cela passe par un allègement des charges compensées par une TVA sociale, par une remise en cause éventuelle du SMIC (pourquoi ne pas étudier un salaire minimal branche par branche et non plus interprofessionnel ?), par une retraite repoussée à 65 ans ou plus, par des économies drastiques dans les dépenses de l’Etat, etc. Nicolas Sarkozy assurait de ne pas vouloir être Margaret Thatcher. C’est pourtant toujours la Dame de fer qui reste le meilleur exemple. Sur ce terrain aussi, la droite en dentelle ne peut plus se permettre l’esquive.

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