L’extrême gauche a gagné : elle fait trembler Christophe Castaner. Il n’ose même pas la désigner alors qu’il est si disert sur l’extrême droite. Mais cette dernière s’est révélée être une commode menace destinée à détourner les regards. Le ministre de l’Intérieur annonce le pire pour ce 1 er mai. « Il n’est pas question de dramatiser. Il est question de mettre en garde (…) Il y a un risque », explique-t-il. A l’entendre, 2000 black-blocs, ces militants anticapitalistes adeptes de la violence urbaine, seraient prêts à mettre à sac la capitale, avec le soutien de Gilets jaunes radicalisés. Se balader dans Paris ce mercredi matin fait découvrir une ville en état de siège. Nombreux sont les magasins barricadés. Les grandes artères sont quadrillées par 7.400 policiers et gendarmes. Mais ce couvre-feu fait paradoxalement comprendre la faiblesse de l’Etat : le voilà débordé par un adversaire qui n’entre pas dans les codes de la diabolisation. Car la « lèpre qui monte », dénoncée par Emmanuel Macron, la « peste brune » dont a parlé Gérald Darmanin, n’ont rien à voir avec les nationalistes, les populistes et autres souverainistes visés en l’espèce par le président de la République et son ministre de l’Economie. Le nouveau fascisme a revêtu les habits de l’antifascisme, de l’antiracisme, de l’antisionisme. C’est au cœur de la gauche radicalisée que s’épanouissent les chemises noires mussoliniennes des black blocs, les haines anti-flics des zadistes, les intolérances et les chasses aux intrus des prétendus défenseurs des droits de l’homme.
Qu’attend le gouvernement pour dissoudre des mouvements d’extrême gauche, comme il l’a fait récemment pour trois groupuscules d’extrême droite ? Ce deux poids deux mesures laisse voir une bienveillance idéologique pour ceux qui prétendent défendre les minorités immigrées en butte aux exigences d’une République libérale et laïque. Les nouveaux fachos évoluent comme des poissons dans l’eau, protégés par une macronie bonne fille. Ils ne se contentent pas de semer la terreur dans les rues, au point de faire peur au premier flic de France. Le 23 avril, c’est le groupuscule « Sciences Po en lutte, institut Clément Méric » qui a cherché à expulser de Sciences Po Alain Finkielkraut, invité par une association d’étudiants souverainistes. Le philosophe a dû tenir sa conférence sous protection policière, sans que personne ne réclame de comptes aux censeurs. En mars, c’est une représentation des Suppliantes, d’Eschyle, qui a été bloquée à la Sorbonne par un groupe « antiraciste » qui contestait le port de masques noirs par des acteurs blancs. Là aussi, les épurateurs racialistes n’ont pas été inquiétés par la prestigieuse université parisienne, ni par les indignés professionnels. L’Union nationale des étudiants de France (Unef) est devenue, dans une même indifférence, le rendez-vous d’islamo-gauchistes qui vomissent sur le petit blanc et son attachement à sa culture. L’extrême gauche est devenue un danger pour la démocratie somnolente.
Je participerai, ce mercredi, au Club Pujadas sur LCI (18h-19h50)Je participerai, jeudi, au Grand dossier, sur LCI (20h-21h50)
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