Marseille? L’exemple du « vivre ensemble ». La laïcité? Acceptée par tous ou presque. Hier encore, ces deux désinformations constituaient, parmi d’autres sornettes, le discours officiel. Il était avalisé aussi bien par Jean-Claude Gaudin, le maire UMP de la deuxième ville de France, que par Jean-Louis Bianco, le président de l’Observatoire de la Laïcité. Et patatras ! Les villages Potemkine s’écroulent, entraînés par ce que j’ai appelé la Révolution des œillères ; c’est-à-dire l’obligation d’admettre, par la force des évidences, des réalités dissimulées. Marseille apparait pour ce qu’elle est : une ville coupée en deux, abandonnée pour partie à un communautarisme croissant et de plus en plus hostile à la république (sauf pour ses aides). C’est au sein de ce séparatisme culturel que se propage la violence meurtrière des nouveaux voyous. Quant à la laïcité, le fait que l’Education nationale doive en rappeler les règles à travers une charte, affichée depuis ce lundi dans les écoles publiques, en dit beaucoup sur son non-respect. Le phénomène atteint surtout les établissements des « quartiers populaires », soumis aux pressions extérieures de l’islam radical et de sa quête en < visibilité > des musulmans. Dans ces deux cas, le multiculturalisme à l’oeuvre démontre ses méfaits et ses risques à venir.Sauver Marseille, sauver la laïcité, revient d’abord à identifier ce multiculturalisme. Imposé par des minorités revendiquant leur autonomie, soutenu par la pensée dominante qui assure que l’Etat-nation est devenu une notion réactionnaire, il affaiblit la république et la cohésion nationale, au point d’être porteur de possibles conflits. C’est contre lui qu’il faut lutter, ce que ni la droite ni la gauche n’ont osé faire ces trente dernières années. Tout au contraire : en abandonnant l’exigence d’intégration et en vidant la laïcité de sa substance, les dirigeants successifs ont contribué à cet état désespérant d’une ville ingouvernable et dangereuse, et de grands principes inapplicables en certains lieux du territoire. Rien n’obligera à respecter la charte placardée. Le comble du ridicule vient d’être atteint avec la constitution, ce week-end à Marseille, d’un « pacte national » excluant le FN, deuxième force politique de la ville à en croire les sondages, mais associant des élus socialistes rattrapés par la justice : Jean-Noël Guérini, mis en examen pour association de malfaiteurs, et Sylvie Andrieux, condamnée en première instance pour détournement de fonds publics. La question qui se pose est : ceux qui ont mis la France dans cet état savent-ils comment l’en sortir ? Sérieux doute. Je participerai, ce lundi, à On refait le monde sur RTL (19h15-20h)Je participerai, mardi, à Choisissez votre camp sur LCI (10h10-11h)
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