Donald Trump a de bonnes chances d’être réélu président des Etats-Unis, en novembre prochain. Son excellent bilan économique et social tend à faire oublier les défauts du personnage outrancier. D’autant que ses adversaires, mobilisés depuis son élection pour obtenir sa destitution à tout prix, peinent dans le même temps à élaborer un projet de gouvernement cohérent. Ce mercredi, les sénateurs républicains devraient laver Trump des accusations d’ »abus de pouvoir » et d’ »entrave au travail du Congrès » portées par les démocrates. Ces derniers reprochent à Trump d’avoir incité l’Ukraine à salir son principal adversaire, Joe Biden. Dans le même temps, les premières primaires démocrates dans l’Iowa se sont conclues cette nuit par un échec retentissant du favori Biden, le vice-président de Barack Obama, dont le fils est soupçonné de turpides affairistes. Un bug informatique a retardé les résultats. Mais la première place semble acquise à un inconnu, Pete Buttigieg, 38 ans, premier candidat ouvertement homosexuel. Il aurait pris l’avantage sur le sénateur Bernie Sanders et sur la sénatrice Elizabeth Warren. Selon le dernier sondage Gallup, le président sortant enregistre 49% d’opinions favorables. De quoi enrager encore davantage une opposition qui ne cache plus sa détestation pour cet homme qui ne cesse de la moquer.
« Je fais la politique du XXI e siècle », avait prévenu Trump en septembre dernier à l’ONU. Il avait également déclaré : « L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes ». De fait, alors que les démocrates s’éparpillent entre modérés et radicaux, le président américain applique un projet clairement défini, à travers un programme structuré. Lors de son discours devant le Congrès, cette nuit, il a déclaré : « Contrairement à tant d’autres avant moi, je tiens mes promesses ». En comparaison, Emmanuel Macron, qui avait eu initialement la prétention d’apprivoiser le butor, fait figure d’amateur bavard et virevoltant. Quand, mardi devant des étudiants polonais, le président français met en garde contre « une résurgence nationaliste en négation des principes européens », il confirme qu’il n’entend rien à l’évolution des sociétés et à leur besoin de protection. Confrontées à une mondialisation de plus en plus violente – et désormais contagieuse à cause du coronavirus chinois – les nations sont traversées par un même besoin naturel d’enracinement. Il va de pair avec une vision critique portée sur l’idéologie mondialiste et son universalisme. Le conservatisme national et social qui s’élabore dans les think-tanks américains et leurs filiales européennes pourrait s’imposer plus largement, en cas de victoire de Trump, à un « progressisme » qui produit désormais davantage de rancoeurs que d’idées neuves.
Je présenterai mon essai – Les Traîtres – ce mercredi sur Radio Courtoisie chez Christian Vanneste de 19h30 à 21H (émission préenregistrée), puis jeudi en direct de 18h à 20h chez Jacques Trémolet de Villers. Je le présenterai également jeudi sur LCI, de 11h à 11h45.
Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2 (20h10-21h)
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