L’époque à un faible pour les « affreux ». Cette fois, c’est l’israélien Benjamin Netanyahu qui est donné vainqueur, ce mercredi matin, des élections législatives, dans un coude à coude avec son concurrent, Benny Gantz. Il faut croire que cette forte personnalité, contestée par les médias occidentaux et mise en cause par la justice de son pays pour des affaires de corruption, inspire néanmoins confiance à un électorat en recherche, notamment, de protections sécuritaires et identitaires. En cela, la nouvelle victoire de « Bibi » s’inscrit dans le processus de réveil des peuples qui s’observe aussi en Europe, aux Etats-Unis, et dernièrement au Brésil. Ce populisme n’est pas du goût des sermonnaires, qui croient toujours tenir le haut du pavé. Ceux-ci détestent les Trump, Bolsonaro, Salvini, Orban et autres blasphémateurs du politiquement correct. Reste que ce nouvel échec des moralisateurs les renvoie à leur incapacité à se faire entendre, désormais, d’électeurs qui ont expérimenté les limites de l’angélisme et des bons sentiments. Israël ne connait pas de révoltes semblables à celles des Gilets jaunes ou des Algériens car elle n’a aucune leçon de démocratie à recevoir, ni de la France ni de pays musulmans. La proportionnelle intégrale donne une représentativité à tous les courants disparates. Certes, l’Etat hébreux représente tout ce que l’idéologie européiste déteste, dans sa détermination à défendre ses racines, ses frontières et à se protéger de l’ennemi islamiste qui rêve de sa disparition. Ceux qui s’apprêtent à instruire à nouveau le procès du sionisme, en prêtant à Netanyahu la volonté d’annexer désormais la Cisjordanie, se gardent de rappeler la menace totalitaire du Hamas et de ses fanatiques. Israël est un exemple de vitalité et de résistance, n’en déplaise aux esprits munichois. Ils deviennent, heureusement, de plus en plus inaudibles.
Je participerai, ce mercredi, au Club Pujadas, sur LCI (18h-19h30)
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