Les choses seraient tellement simples si l’extrême-droite était derrière les actes antisémites qui se multiplient, en France et en Europe ! Les professionnels de l’antiracisme auraient beau jeu d’appeler à manifester et exiger le rejet collectif d’un tel mouvement répugnant. Mais leur logiciel idéologique ne fonctionne plus : il se révèle inapte à désigner les réalités. Celles-ci font apparaître que le totalitarisme islamiste, qui a une nouvelle fois fait couler le sang à Copenhague (Danemark) ce week-end, est à la source de la nouvelle haine anti-juive et anti-occidentale. Or cet antisémitisme-là, apparu dans les cités françaises dès le début des années 2000, ne suscite pas l’indignation attendue des « consciences », qui ont pris sous leurs ailes la minorité musulmane, y compris pour le pire. Ni le meurtre atroce d’Ilan Halimi en 2006, ni les tueries abjectes de Mehra contre des militaires et dans une école juive de Toulouse ou de Nemmouche dans un musée juif de Bruxelles n’ont jamais suscité chez les belles âmes d’appels à descendre massivement dans les rues. Les assassinats commis le 9 janvier par Amedy Coulibaly dans l’Hyper-Cacher n’auraient pas suscité davantage de mobilisations s’ils n’avaient été précédés du carnage à Charlie-Hebdo, qui a réveillé l’opinion. L’antisémitisme, qui fait fuir des Français juifs, est d’autant plus scandaleux qu’il est édulcoré par ceux qui trouvent des excuses à ces barbaries, mises sur le compte de la France ou d’Israël. La première est accusée de favoriser des apartheids, des racismes, des relégations. Le second est jugé coupable d’avoir voulu renaître et d’exister encore . Ce faisant, c’est toute une partie de la gauche qui en vient à cautionner un nazislamisme qu’elle se refuse à voir. Ce sont ces mouvements « antiracistes » qui, par exemple, jugent inconvenants de demander aux Français musulmans de dénoncer l’horreur islamiste, au prétexte qu’ils n’en sont pas solidaires. Cette rhétorique, reprise en abondance chez les commentateurs, rend impossible l’indispensable critique de l’islamisme à laquelle se prêtent quelques rares intellectuels musulmans éclairés. Cette attitude de refus est une fuite en avant ambiguë. Elle consolide les amalgames que recherchent les djihadistes, qui veulent désorganiser les démocraties ouvertes en attisant les guerres civiles.  Plus que jamais, il est au contraire indispensable que les démocrates musulmans partent en guerre contre ce totalitarisme qui veut les embrigader. De ce point de vue, Manuel Valls a eu raison, ce lundi sur RTL, d’appeler l’Islam de France à prendre « totalement ses responsabilités » pour combattre ce que le premier ministre appelle « l’islamo-fascisme ». Mais la gauche doit, elle-même, se regarder dans une glace. Au-delà des discours convenus sur la lutte contre l’antisémitisme, ce sont des actes qui sont attendus contre les nazilllons des cités, contre leurs protecteurs, leurs défenseurs, leurs tuteurs. C’est également la politique vis-à-vis d’Israël, qui lutte seul contre ce même totalitarisme islamique qui débarque en Europe, qui doit être rééquilibrée en sa faveur. Roland Dumas, ancien ministre socialiste, a estimé ce matin sur RMC que Valls devait être « probablement sous influence juive », évoquant sans la nommer son épouse, Anne Gravoin. Cette gauche-là, représentée par l’ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand, reste prisonnière d’un idéologie qui s’achève dans la honte.  Je participerai, ce lundi, un débat sur BFMTV, de 18h40 à 19 h Je participerai, mardi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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