Dans un récent Bloc-notes (22mai), je notais des signes d’une lucidité nouvelle face au déclin de la France et de l’Europe. Ce lundi, c’est Libération qui apporte de l’eau à mon moulin, en publiant  un article de Peter Van Ham, directeur de la recherche sur la gouvernance mondiale au Netherlands Institute of International Relations de la Haye. Pour lui, « l’Union européenne présente tous les symptômes de la décadence ». L’auteur conforte en cela l’analyse de ce responsable des renseignements, dissimulé sous le pseudonyme d’Enyo et dont j’ai déjà parlé à plusieurs reprises. Si Enyo assure que « l’heure de la guerre est arrivée » pour les européens, c’est cette même idée que défend Van Ham, dans un texte titré : « L’Europe doit être prête à la guerre ».
J’en cite quelques passages : « L’Union doit se réveiller pour défendre son modèle et ses valeurs. Qui sont ceux qui la menacent réellement aujourd’hui? Pas les Etats-Unis, ni même la Chine ou la Russie. Ce qui la menace, ce sont, par exemple, l’immigration illégale, qui déstabilise son modèle de société, ou encore l’islam extrémiste. Dans un proche avenir, les armes nucléaires iraniennes représenteront également un danger pour l’Europe (…) L’Union doit se défaire de son image aimable, féminine. Il est essentiel qu’elle devienne « méchante » et s’engage dans des interventions militaires, même sans mandat du Conseil de sécurité de l’ONU  (…) L’Union doit affirmer qu’une guerre pourrait être nécessaire pour protéger notre idéal et nos intérêts communs ».
  Un tel discours, tenu de surcroît dans le conformiste quotidien de gauche, vient en rupture avec le sirop pacifiste et consensuel qui alimente les débats. Ces propos rejoignent ceux d’autres observateurs (Jean-Sylvestre Mongrenier, dans Le Figaro de ce lundi) qui prennent acte des limites du « soft power » et de la diplomatie de l’apaisement, dont on mesure les effets catastrophiques en Corée du nord : ce pays vient de tester une nouvelle arme atomique, en réponse aux offres de dialogue de l’administration Obama. Contre l’esprit munichois de l’Europe molle et relativiste, une vision réaliste des dangers s’efforce de s’imposer. Samedi, sur la Cinq, j’entendais la journaliste québécoise Denise Bombardier pousser un coup de gueule contre l’esprit de dérision des Français: « En France vous vous riez de tout ! Vous allez mourir de rire ! ». Bien vu.
Je participerai, demain mardi, à un débat sur ITélé (8h20, rediffusion 9h20)Je participerai, vendredi, à l’émission « On refait le monde » sur RTL (19h10-20h)
Correction de dernière heure: je participerai, jeudi, à « On refait le monde « , au lieu de vendredi

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