Ambiance de fin de règne. La pesanteur qui s’abat sur la France attire les brutes comme des vautours. Il n’y a plus guère que les sociologues, les éditorialistes et les politiciens du même « vivre ensemble », formés à maquiller les faits, qui assurent qu’ »il n’y a pas d’explosion de la violence » (Laurent Mucchielli), ou que les cités sont « à 99,9 % » « pacifistes et légalistes » (Laurent Joffrin). Ces héritiers de Lyssenko et du mensonge officiel font valoir que la nation a connu de bien pires périodes. Ils se félicitent que les Français n’aient pas cédé à la vengeance devant les islamistes qui ont fait feu sur des journalistes, des juifs, des jeunes, des policiers, qui ont ici découpé la tête d’un chef d’entreprise, là égorgé une femme devant son enfant. Ils ne voient pas davantage, ces faux témoins, les déchaînements de l’extrême gauche contre l’État à abattre. « Un flic, une balle, justice sociale », entonnent les « antifas », ces nouveaux fascistes que la gauche n’ose nommer.
La France qui « va mieux » (François Hollande) est à deux doigts de l’embrasement. « Nous sommes au bord de la guerre civile », admet Patrick Calvar, le patron de la Direction générale de la sécurité intérieur (DGSI), confirmant au passage le constat de votre serviteur (1). Les policiers épuisés sont en première ligne : depuis des mois, ils subissent des guérillas urbaines de plus en plus audacieuses, où la mort est aguichée. Cette confrontation est encouragée par la CGT et ses alliés gauchistes. Le syndicat, dirigé par Philippe Martinez, feint de s’étonner des casseurs qui débordent de ses rangs. Mais c’est lui qui pratique la terreur sociale. Hier, il bloquait des raffineries ou des journaux. Aujourd’hui il plante l’effigie du président du Medef, Pierre Gattaz, sur des piques dans ses défilés. Il persiste à désigner les CRS comme des cibles sur ses affiches illustrées par une flaque de sang. Certains de ses membres ont été photographiés, pavés en main.
Cette France haineuse, rejeton de la gauche « antiraciste » qui promeut l’ »apaisement », met la nation d’autant plus en danger qu’une partie de l’opinion, anesthésiée par quarante ans de moraline, s’accroche à sa morphine. (La suite ici)
(1) La Guerre civile qui vient, Édition Pierre-Guillaume de Roux (mars 2016)
Je participerai, ce vendredi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
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