« Choisissez la France » : voilà un bon slogan pour consolider la nation affaiblie, fracturée en communautés concurrentes, confrontée à des ennemis intérieurs. Les djihadistes français partis rejoindre l’État islamique ont pris les armes contre leur pays. Parce qu’ils ont trahi, ils ne méritent pas de « rentrer chez eux », comme le demandent les vaincus pour éviter les foudres de la justice irakienne ou syrienne. Dimanche, la cour pénale de Bagdad (Irak) a condamné à mort une djihadiste allemande d’origine marocaine. Les autorités allemandes n’ont fait aucun commentaire. « Nous n’aurons pas d’état d’âme », a fait savoir également Florence Parly, ministre de la Défense. D’autant que l’enrôlement des femmes est une pratique confirmée, mardi, par le procureur de Paris, François Molins : « Le djihad armé n’est plus réservé aux hommes mais aussi aux femmes et aux enfants ». Il parle de « bombes à retardement » au cœur de la société française et d’une menace « à un niveau très élevé ». Mais l’État est-il prêt à mener une guerre sur son propre sol ?
« Choose France » (« Choisissez la France »), a lancé Emmanuel Macron aux investisseurs étrangers, accueillis lundi au château de Versailles. L’usage du globish maintient à l’écart le pays enraciné et fidèle à sa langue. Tandis que des gardiens de prison, victimes d’un djihad carcéral, entamaient le blocage de nombreux établissements, le chef de l’État vantait la « start-up nation », devant 140 dirigeants des plus puissants groupes mondiaux, dans le décor somptueux légué par Louis XIV. Parmi les géants de la mondialisation : les patrons de Coca-Cola, Rolls-Royce, Facebook, Goldman Sachs, etc. Pour eux, la France est un espace à conquérir. L’immigration fait partie de leur monde ouvert. Trois milliards et demi d’euros d’investissements et près de 2 200 emplois sur cinq ans ont été annoncés. Mais penser « world wide » n’autorise pas à ignorer les autochtones. Versailles reste le lieu, historiquement tragique, de la légèreté des élites.
Car il y a de la frivolité à inviter la finance mondialisée à « choisir la France » – en ne conviant pas le patronat français au raout – sans rien exiger de semblable de la contre-société. Celle-ci ronge la nation dont elle veut faire sécession sous la poussée de l’islam séparatiste. (La suite ici)
Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h10-10h30), puis à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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