Vladimir Poutine a ses inconditionnels en Europe. Forcément : quand le président russe s’érige en protecteur de son peuple et de sa culture, il fait rêver plus d’un Occidental en butte aux liquidateurs bruxellois. En France, nombreux sont ceux qui se désespèrent pareillement d’un monde politique pusillanime, incapable d’affronter le politiquement correct médiatique que méprise orgueilleusement le nouveau tsar. Il aura fallu à Jean-François Copé d’être mis en cause par Le Point sur sa gestion financière de l’UMP pour qu’il ose s’en pendre, lundi, voix blanche et solennelle, à la « vendetta » des médias. En attendant, comme le remarque Renaud Camus dans un livre court (1), « les Français avancent docilement vers la disparition de leur culture et de leur identité », sans avoir jamais suscité l’indignation de la droite, ni la curiosité des « investigateurs ».L’Europe molle, qui brise ses armes et brade son histoire, est le faire-valoir de son nouvel adversaire. Humiliée par les Suisses qui viennent de refuser son immigration aux quatre vents, elle impressionne moins encore l’autocrate slave. Après avoir annexé militairement la Crimée (Ukraine), samedi, en réaction à l’insurrection de Kiev, Super-Poutine ne s’interdit plus rien. Mardi, il a dit vouloir « protéger ceux de qui nous sommes proches culturellement », ce qui laisse ouverte une invasion de la partie russophone de l’Ukraine. Dans le même temps, l’Union européenne (UE) remplaciste a signé avec la Tunisie un accord de simplification des visas afin qu’elle s’ouvre davantage à l’immigration d’Afrique du Nord. Elle a menacé la Suisse de représailles sur les étudiants d’Erasmus. Bête et méchante.Pour autant, l’erreur serait de voir en Poutine un modèle pour l’Europe démoralisée. (La suite ici)(1) France : suicide d’une nation, Mordicus

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