Quarante ans de délires progressistes mériteraient une ovation pour le record. Mais le tour de force ne prête pas à sourire. Il est certes réjouissant d’observer l’actuelle consternation devant les odes post-soixante-huitardes à la pédophilie et l’inceste : ces pratiques furent encouragées, jusque dans les années1980, par une gauche libérée des interdits bourgeois. Mais faudrait-il attendre encore quarante ans avant qu’une autre génération ne se frappe le front devant les inepties contemporaines autour de la théorie du genre, des modifications génétiques, des bébés à la carte ? Dans tous ces cas, l’humain n’est plus qu’un objet, un instrument, un obstacle à dépasser. Ce dimanche, à Paris, la Manif pour tous sera à nouveau dans les rues pour dénoncer la PMA pour toutes. Les protestataires défendront le droit de l’enfant à naître d’un père et d’une mère, comme d’autres s’indignaient de l’utilisation sexuelle des petits par des adultes. Cette France conservatrice est autrement plus réfléchie que la gauche ricaneuse et instable.
Lire ce que la psychanalyste Françoise Dolto écrivait sur les enfants en 1979 donne un aperçu des élucubrations d’une parole « éclairée ». Le Canard enchaîné a exhumé les textes de celle qui avait ses entrées dans les médias et était écoutée des parents branchés. Non contente de défendre la pédophilie et l’inceste, Dolto justifiait que le mari puisse battre sa femme : « Je dis que c’est le mari qui doit être aidé et non la femme battue. Il faut dire au mari : « Vous ne pouvez pas vivre avec cette femme ». Elles sont incapables d’entreprendre quoi que ce soit (…) » Ceux qui, ces jours-ci, lynchent Gabriel Matzneff pour ses écrits de jadis sur son attirance perverse pour les enfants, se gardent de faire le procès de cette époque brindezingue. « La période était bêtement laxiste (…) Les idéologies nous submergeaient », reconnaît Bernard Kouchner, cosignataire avec Daniel Cohn-Bendit et d’autres d’une pétition propédophile publiée dans Le Monde et Libération en 1977. Mais la nouvelle bande n’a pas changé.
Si les yeux s’ouvrent sur les abjections défendues par les sermonnaires d’hier, le déconnomètre reste à l’œuvre. (La suite ici)
Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros (9h- 10h30) puis à Ca se dispute (18h-19h), sur CNews
J’ai répondu aux questions de Breizh-Info, à propos de mon essai : Les Traîtres.
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