Le déni de l’islamo-gauchisme illustre l’enkystement du mensonge en politique. Cette réalité a été dénoncée le 16 février par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. « Ça n’existe pas ! », ont immédiatement rétorqué Jean-Luc Mélenchon et ceux qui se sont sentis visés. Lui et l’extrême gauche s’étaient pourtant joints à des organisations islamistes, en novembre 2019, pour une « marche contre l’islamophobie ». À l’invitation du responsable du Collectif contre l’islamophobie en France, dissous depuis, la foule avait crié : « Allah akbar ! » à quelques encablures des anciens locaux de Charlie Hebdo et du Bataclan, lieux tragiques du djihad d’où ces mots avaient été hurlés par les tueurs. Mélenchon pratiquerait-il l’islamo-gauchisme comme M. Jourdain faisait de la prose ? L’empressement des dénégationnistes à camoufler un fait dit son existence. La pensée totalitaire est spécialiste de ces grossiers trucages. Mme Vidal a demandé, lundi, un « état des lieux sur la recherche ». Elle avait préalablement décrit une université « gangrenée » par ce militantisme théologico-politique. Les Sciences sociales sont, en effet, subverties par cette idéologie tiers-mondiste et anti-occidentale, promue par des aides publiques et des cooptations entre enseignants. Mais l’islamo-gauchisme, terme utilisé par votre serviteur depuis des années, s’est répandu au-delà de l’enseignement supérieur. L’appellation, due à l’historien Pierre-André Taguieff, désigne l’alliance entre des mouvements révolutionnaires et l’islam politique, vu comme un nouveau communisme. Ces formations se fédèrent autour du rejet du monde libre, symbolisé par le capitalisme. La haine d’Israël, présentée comme l’oppresseur du peuple palestinien, est l’autre dénominateur de cet assemblage. Le musulman est le damné de la terre. L’islamo-gauchisme est l’arme du choc des civilisations. Toutefois, l’audace de Mme Vidal s’en tiendra à cette alerte éphémère. « Cette question n’est pas ma priorité ni celle du gouvernement », a-t-elle assuré lundi. Mardi, elle a préféré annoncer aux étudiantes une distribution gratuite de protections périodiques, afin de lutter contre la « précarité menstruelle »… (La suite ici) Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h-10h30) Mon entretien avec Sputnik France, enregistré vendredi à midi et mis en ligne ce samedi matin. Mon entretien avec L’Institut des libertés, enregistré le 5 février et mis en ligne ce samedi 27 février.

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex