S’ils connaissaient l’honneur, les despotes embrumés de l’Union européenne démissionneraient. Hier encore, les commissaires de Bruxelles jetaient leurs fatwas sur les « populistes », coupables de s’opposer aux pressions migratoires. Le Hongrois Viktor Orban était décrété infréquentable pour avoir refusé que son pays devienne « la Marseille de l’Europe centrale ». En septembre, le commissaire Nils Muiznieks accusait la Hongrie et la Bulgarie d’avoir fait « le mauvais choix de fermer les frontières ». En décembre 2014, le commissaire Dimitris Avramopoulos s’enflammait : « Les migrations sont source de croissance économique et d’enrichissement culturel et social. » En 2010, un rapport européen avançait le chiffre de 100 millions de personnes pour combler le déficit démographique, tout en admettant que ceci n’était sans doute guère raisonnable. La commission Junker classe toujours « la migration » parmi ses dix priorités. Et patatras ! Le même Avramopoulos déclare aujourd’hui, à l’adresse des « migrants économiques », qu’ils « ne doivent plus venir » (nos éditions du 7 mars 2016). Le Conseil européen, réuni lundi à Bruxelles pour tenter de freiner « l’invasion arabe », ainsi qualifiée par le Pape, admet que la route des Balkans, par où sont passés 900 000 clandestins, est « maintenant fermée ». La stratégie d’Orban, imitée par de nombreux pays ayant rétabli leurs frontières, est avalisée par ceux qui le voyaient en néofasciste. Les mêmes qui s’accommodaient de l’Europe passoire cautionnent sa mue en forteresse. L’idéal de l’UE, multiculturelle et islamophile, s’effondre sous les faits. Certes, Angela Merkel y a mis du sien, dans son irréalisme à prétendre accueillir 1 million d’immigrés et plus. Mais elle n’est que le produit exemplaire du désastre de l’idéologie immigrationiste. L’Europe est tellement affaiblie qu’elle est prête à confier son sort à la Turquie islamiste et conquérante. (La suite ici) Je serai ce vendredi à 19h sur TV Libertés.  A la même heure, W7Radio (« La radio par et pour les jeunes ») diffusera un débat préenregistré sur mon livre « La guerre civile qui vient ».

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex