Ses bonnes fées sentent la naphtaline. À son tour, François Hollande a appelé, lundi, à voter pour Emmanuel Macron, vainqueur du premier tour de la présidentielle (23,87 % des voix). François Fillon, arrivé troisième (20,01%), l’avait précédé dans ce ralliement. L’homme neuf n’est déjà plus que le candidat banal des caciques désavoués : Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls, Benoît Hamon, etc. Macron est également soutenu par le monde médiatique, le Medef et une palanquée de « résistants » à Marine Le Pen, arrivée deuxième (21,43 %). La percée du leader d’En marche ! lui assure, normalement, son élection le 7 mai. L’intéressé a d’ailleurs déjà fêté sa victoire, dimanche soir à la Rotonde, restaurant cossu du quartier Montparnasse. Sarkozy l’avait fait en 2007 au Fouquet’s… mais à l’issue du second tour. L’UMPS, que moquait le FN, s’est reconstituée avec les socialistes et les Républicains. Mais où est la rupture annoncée ?
La France en colère ne ressemble pas à ce bon élève verbeux. Ceux des villes ont adopté l’enfant gâté au regard envoûteur : Paris a voté à 34,8 % pour Macron, contre 4,99 % pour Le Pen. Le phénomène se retrouve dans toutes les grandes cités. Cependant, la France rurale a enraciné son vote FN, qui a gagné 1,2 million de voix. La progression de Mélenchon (19,60 %) dans les banlieues est plus spectaculaire encore ; il a gagné 3 millions de voix. Cette dynamique populiste, à laquelle s’ajoutent les 4,73 % de Nicolas Dupont-Aignan, est celle des Oubliés. Ils sont à mille lieues du projet européiste et mondialiste de Macron. S’il peut bénéficier du coup de fouet de sa prouesse, son socle est fragile : 18,9 % des inscrits. Les sondages lui promettent une victoire écrasante. Est-ce si sûr ?
Macron est le représentant des « inclus », bourgeois urbains à l’aise dans l’univers plat de la mondialisation et de son commerce créatif. (La suite ici)
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