L’État est le problème. Faut-il faire un dessin ? Dans sa « guerre » contre le Covid, il brasse du vent en proportion de son inefficacité à distribuer des vaccins. Il avait montré une même lourdeur bavarde pour grappiller des masques, des tests et pour justifier son idéologie sans-frontières. Il tarde, cette fois, à s’émanciper de la secte apocalyptique qui, au nom de la science, lui souffle ses mots qui effraient. Pour autant, le gouvernement n’a toujours pas fourni les hôpitaux en lits de réanimation supplémentaires, en dépit des milliards d’euros distribués. Sa seule cohérence consiste, depuis neuf mois, à alimenter la peur. En revanche, face à l’offensive islamiste, voici ce même Léviathan qui regarde ailleurs, minimise les faits. Cela fait plus de trente ans que des vigies hurlent en vain. Le dernier en date est professeur de philosophie à Trappes (Yvelines) : Didier Lemaire observe, de son lycée où il enseigne depuis vingt ans, les prémices d’une possible guerre civile. Que voit-on sous nos yeux ? Une France qui n’est plus dirigée. Elle est tenue par une caste uniquement préoccupée de son sort. Elle s’autoprotège jusque dans ses turpitudes. Le chef de l’État, obsédé par son image et son destin, symbolise ce monde clos et égoïste. Le percutant diagnostic d’un «  État vermoulu  » est dressé par Jean-Pierre Jouyet (1), lui-même haut fonctionnaire, secrétaire général de l’Élysée sous François Hollande. Jouyet fut de ceux qui propulsèrent Emmanuel Macron avant d’être répudié, le but atteint. Il décrit le président comme « dénué de tout affect  » et prêt à « valoriser son propre ego ». Surtout, Jouyet compare le « nouveau régime de Paris » à un «  Versailles du XXIe siècle  » : « Les énarques s’apparentent aux intendants du royaume, le Siècle (cercle des élites parisiennes, NDLR) incarne le tiers état bourgeois éclairé de 1789, alors qu’autour du président de la République, grands présidents de société ou artistes célèbres forment la noblesse de Cour. » Nul besoin d’être prophète pour prédire la fin de ce système épuisé, sans prise sur le socle de la société. Une démocratie ne peut supporter indéfiniment de se voir confisquée au profit de personnalités et d’experts décidant seuls de l’avenir du pays. (La suite ici) (1)  L’Envers du décor, Albin Michel. Je participerai, ce vendredi, à L’heure des pros, sur CNews (9h-10h30)

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
le plus récent
le plus ancien
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex