La grande mascarade macronienne n’est plus très loin du naufrage. Ce lundi, Le Figaro publie un sondage qui confirme la chute du chef de l’Etat dans l’opinion. Seuls 19% des Français approuveraient son bilan. Ils seraient 60% à s’y opposer. Dans Le Parisien de ce jour, la députée LaRem, Frédérique Dumas, explique pourquoi elle quitte la République en marche pour rejoindre l’UDI et le club de Xavier Bertrand, La Manufacture : « On a le sentiment d’être sur le Titanic (…) Si on met la transformation (du pays) aux mains de technocrates hors-sol voire cyniques, cela ne peut pas fonctionner. (…) Il n’y a pas d’ambitions, il n’y a pas de sens ». Je ne voudrais pas abusivement me pousser du col, mais quand j’ai sorti, le 15 novembre 2017, « Macron, la grande mascarade » (L’Artilleur), je ne pensais pas que l’imposture allait se révéler si rapidement. A la relecture, je ne retirerai pas un mot de mon diagnostic, établi après avoir observé le déroulé de la campagne présidentielle et les premiers mois du président élu. Page 16 : « L’échec du quinquennat est inscrit, et la raison en est simple : l’idée neuve, qui reste à défendre, est dans la consolidation d’un pays millénaire, et non dans la lente poursuite de sa dilution liquide, au nom d’un vivre ensemble ânonné qui oblige à se débarrasser du poids des héritages et des traditions (…) Le goût du chef de l’Etat pour les poses, les déguisements, les maquillages, les prêches, les exaltations laisse paraître une insincérité et un amour démesuré de soi qui deviennent de folles anomalies (…) ». Avec 19% de satisfaits, Macron retrouve son socle du premier tour (24,01% des voix, soit 18,19% des inscrits).
Le grand rêve d’un parti central prend l’eau, alors même que les juppéistes, rassemblés derrière un nouveau parti, Agir, s’apprêtent à faire des appels du pied au mouvement En Marche. Il est probable que beaucoup de ceux, dans cette droite complexée, qui trouvaient toutes les qualités à Macron vont commencer à s’interroger sur ses lacunes et ses faiblesses. Dès à présent, le « progressisme » macronien se révèle être un mot creux – un de plus. La véritable contestation populaire est chez les « conservateurs ». Ils ont pour eux de s’appuyer sur la relance de la démocratie, confisquée par des dirigeants qui ne comprennent rien à l’histoire qui s’écrit. Ces « humanistes », que promeut le discours dominant, se montrent de plus en plus clairement insensibles à la vie des gens. C’est ce monde fictif construit sur le mensonge, et dont la Macronie est le produit marketing, qui s’écroule sous nos yeux, sous le poids des évidences et des exaspérations. Quand Valérie Pécresse (LR) déclare, ce lundi, refuser les « compromissions avec les liberticides », car « ni Orban, ni Salvini ne sont des modèles pour la droite française », la présidente de la région Ile-de-France se laisse aller à la critique pavlovienne, encouragée par le camp du Bien. En réalité, le hongrois Orban et l’italien Salvini proposent un renouveau politique. La droite française, intellectuellement prisonnière du politiquement correct, a tout à gagner de s’inspirer de cette nouvelle « peuplocratie ».
Je participerai, mardi, à un débat sur Sud Radio (11h-12h), à On refait le monde sur RTL (19h15-20h) puis aux Voix de Info, sur CNews (22h-22h50)
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent