C’est un fait : l’audace réformatrice est à rechercher du côté de Donald Trump. Le président américain vient de remporter une belle victoire législative, en faisant voter, mardi, sa grande réforme fiscale. Les taxes sur les bénéfices des entreprises passeront de 35 à 21%. Les foyers seront aussi concernés par d’autres baisses d’impôts. En comparaison, le réformisme prêté à Emmanuel Macron fait pâle figure. D’autant que, selon les calculs de l’Insee (L’Opinion de ce mercredi) les impôts sur les ménages vont augmenter de 4,5 milliards d’euros l’an prochain, comme aux belles heures du hollandisme et du sarkozisme. Si, en effet, les Français pourront bénéficier à terme d’une baisse de la fiscalité (suppression partielle de l’ISF, de la taxe d’habitation, etc.), ils auront à subir en même temps une hausse supérieure de la CSG et de la fiscalité verte. La différence explique ces 4,5 milliards qui n’avaient pas été annoncés. En réalité, le libéralisme que défend le chef de l’Etat est plus à rechercher dans les mots que dans les actes. Sa vision centralisatrice l’empêche visiblement d’engager, outre de sérieuses baisses d’impôts, l’indispensable réforme de l’Etat. Comme le rappelle Nicolas Lecaussin, toujours dans L’Opinion de ce jour, les fonctionnaires ne cessent d’augmenter. Le directeur de l’Institut de recherches économiques et fiscales s’appuie sur l’Insee pour constater la création de 20.000 postes supplémentaires en 2016 (soit un total de 5,7 millions de fonctionnaires). La proportion d’agents publics dans la population active est de 21,9%, contre une moyenne de 15% dans les pays de l’OCDE. La France compte 93 fonctionnaires pour 1000 habitants contre 57 pour 1000 en Allemagne, c’est-à-dire près de deux fois plus. Cette situation est évidemment une aberration pour un esprit libéral. Pourtant elle ne choque pas Macron : la loi de finance pour 2018 ne prévoit de supprimer que 1600 postes : à peine une goutte d’eau. Macron, c’est la perpétuation de l’ancien monde.
Je présenterai « Macron, la grande mascarade » ce mercredi soir de 21h30 à 23h sur Radio Courtoisie , dans l’émission de Charles de Meyer.
Je participerai, jeudi, à L’Heure des pros, sur CNews (9h10-10h30)
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