Quoi de neuf ? Après une semaine d’absence et mûre réflexion, je confirme : le camp du Bien prend les Français pour des imbéciles (je laisse au délicat Syndicat de la magistrature le soin de préciser, si besoin). Il est consternant d’observer les politiques et les médias de gauche, quand ils s’efforcent de rendre incompréhensibles les événements les plus lisibles à l’œil nu. Inutile de préciser que la France silencieuse, qui regarde de loin, n’est dupe de rien : les images diffusées parlent d’elles-mêmes. Le pompon revient à Jean-Christophe Cambadélis (PS), qui a trouvé le moyen de voir une « connexion » entre les incidents lors des manifestations contre le mariage homosexuel et les « hooligans »  auteurs de violences  au Trocadéro, lundi dernier.  Nombreux ont été journalistes sermonneurs qui, comme  Nicolas Domenach, de Marianne, (qui surpasse Jean-François Kahn dans le manichéisme sournois), ont tenté de dissimuler ou de relativiser la razzia déboulant des cités, en laissant croire à une responsabilité exclusive des supporters du PSG ou à une tradition franchouillarde remontant aux Apaches, ces voyous parisiens de la Belle-Epoque. Aux cris de « On est chez nous ! », « Paris est à nous ! », les nouveaux barbares sont venus pour casser, voler, se battre, terroriser. Mais ces petits fachos n’émeuvent pas les propagandistes. Ils ne voient de danger pour la République et sa cohésion que chez les jeunes contestataires de la loi Taubira.Ceux qui se montrent incapables de décrire ces violences « urbaines » venues des quartiers « sensibles » (mais il est permis de sourire de l’urbanité et de la sensibilité de la canaille) sont les mêmes qui s’emploient à obscurcir le mouvement de masse qui se prépare pour le 26 mai, à Paris. Si les dénégationnistes sont devenus moins péremptoires sur l’essoufflement annoncé et à chaque fois démenti de la contestation du mariage gay, ils n’ont toujours pas pris la mesure de la vague de fond qui traverse la société. L’erreur serait de ne vouloir commenter qu’un mouvement d’humeur d’une droite ayant perdu son combat. Ce sont des citoyens agressés dans leurs traditions et leurs convictions qui se sont mobilisés, vraisemblablement dans la durée, pour la défense d’une institution, mais aussi d’un idéal, d’une conception de la civilisation. L’électorat démocrate-chrétien, récemment acquis à François Hollande, fait partie de ces indignés, porteurs d’une possible révolution. Il va sans dire que plus le pouvoir socialiste et son injuste ministre de l’Intérieur matraqueront, gazeront, arrêteront les jeunes protestataires civilisés, souvent adeptes de la non-violence, en laissant parallèlement les loups entrer dans Paris et s’approprier ses quartiers, plus la colère s’amplifiera. La France excédée n’est pas loin de se prévaloir de la légitime défense.Je participerai, mardi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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