C’est une Europe affaiblie qui rencontre ce lundi à Bruxelles une Turquie conquérante, afin de lui demander sa protection dans la crise migratoire ouverte par Angela Merkel. C’est plus généralement un monde occidental piégé par son humanitarisme qui se confronte à un monde islamique n’ayant pas toujours ces délicatesses avec ses propres frères. Les centaines de milliers de clandestins musulmans qui déferlent sur le vieux Continent révèlent l’irresponsabilité des technocrates de l’Union européenne, et la couardise des dirigeants nationaux. L’irresponsabilité est celle, par exemple, du commissaire européen aux Affaires extérieures, Dimitris Avramopoulos. Il signifie aujourd’hui aux « migrants économiques », ce lundi dans Le Figaro, qu’ils ne « doivent plus venir ». Or c’est ce même homme qui, en décembre 2014 à l’occasion de la « Journée internationale des migrants », expliquait : « Les migrations sont sources de croissance économique et d’enrichissement culturel et social ». Son irréalisme, démontré par lui-même, ne l’empêche pas d’appeler à lever « le plus tôt possible » les contrôles  à l’intérieur de Schengen, décidés par certains Etats pour se protéger des invasions. Mais c’est bien l’attitude du décrié Viktor Orban, qui le premier a décidé de rétablir les frontières de la Hongrie, qui est suivie par de plus en plus de pays à l’écoute de leur opinion. Quant à la couardise des dirigeants, elle s’illustre notamment par la remise de la Légion d’honneur, vendredi par François Hollande, au prince héritier d’Arabie saoudite, pays qui a procédé à 70 exécutions depuis le début de l’année. « Nous discutons de la paix en Syrie et l’Arabie saoudite a un rôle à jouer », justifie ce lundi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. Cependant personne n’ose demander à ce très riche pays musulman, ou au Qatar, d’ouvrir leurs frontières aux miséreux qui fuient la Syrie ou l’Irak voisins. Pour le monde islamique, L’Europe est un ventre mou et un paillasson. La Turquie d’Erdogan est la première à s’y essuyer régulièrement les pieds. L’issue du sommet UE-Turquie dira, ce lundi 7 mars, le prix que l’UE décrédibilisée paiera encore, pour réparer ses sottises immigrationnistes, mais aussi celles de la chancelière allemande et de toutes les belles âmes pyromanes. A lire, mardi dans Le Figaro, mon débat avec Gilles Finchelstein : « La France est-elle menacée par la guerre civile ? »

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