Comment dire ? La grand’messe sur le réchauffement climatique, qui s’est ouverte ce lundi au Bourget, donne déjà envie de lui tourner le dos. Des décennies de pensées obligées, imposées par des Etats coupés des réalités, ont rendu méfiants bien des citoyens abusés. Ce gouvernement du monde, qui réunit 195 pays et 150 chefs d’Etat, inquiète plus qu’il ne rassure. Alors que l’effondrement des idéologies devrait obliger les dirigeants à prendre leur distance avec les idées toutes faites, les voici qui replongent dans leur addiction. La photo de famille des prétendus sauveurs de la planète pourrait vite se transformer, à l’issue du spectacle, en portrait de groupe des incompétences et des impostures. Certes, l’idéologie « réchauffiste », que dénonce Rémy Prud’homme dans le FigaroVox de ce jour, n’est sans doute pas la plus dangereuse. Mais sa prétention à détenir l’unique vérité et sa manière d’argumenter à coups de gourdin en brandissant des images d’apocalypse relèvent d’une même tentation totalitaire. Personne ne nie un réchauffement du climat. Cependant, l’attribuer à une cause unique, en l’occurrence à l’activité humaine créatrice de CO2, devrait pouvoir être raisonnablement contesté. D’autant que, depuis dix-huit ans, d’autres scientifiques font remarquer (mais qui les écoute ?) que le climat de la planète s’est stabilisé. Quant à la quantité de glace en Antarctique, elle n’a cessé de croître depuis plus de trente ans. Jamais il n’y a eu autant de glace au pôle Sud.  Cette Cop21 est d’abord une manifestation super-étatique, qui joue sur les peurs et l’infantilisation pour asseoir une autorité. Or ce jeu de pouvoir est risqué, en regard de la défiance que portent assez généralement les peuples à leurs dirigeants. Il faut bien sûr réduire les pollutions dues à l’utilisation du charbon, du gaz, du pétrole. Ce bon sens ne mérite pas cette comédie mondialiste. Il est plus que temps pour le monde qu’il se libère notamment des dépendances des pays pétroliers du Golfe, qui ne tiennent leur puissance que de l’or noir. Mais il serait surtout utile de s’interroger enfin sur la première des causes de pollution de la planète qu’est l’homme lui-même. Au début du XX e siècle, nous étions 1,5 milliard d’humains. Nous sommes 7 milliard aujourd’hui, probablement 9 milliards demain. C’est cette démographie folle, qui abîme forcément l’environnement, qu’il faudrait repenser. Ce n’est pas l‘avis du pape François, ardent écologiste de la décroissance. Vendredi, au Kenya, il a tout au contraire fustigé les politiques visant à réduire les natalités. Il n’empêche : c’est cette question encore tabou qui mériterait une réflexion planétaire. Je participerai, mardi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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