Ils ne s’excuseront pas. Les dirigeants politiques qui, depuis quarante ans, ont mené la France à cet état de pré-guerre civile, ne feront pas leur autocritique. L’Etat islamique est désigné, plus commodément, comme le seul responsable du chaos. C’est ainsi que François Hollande vient de prévenir, ce lundi, avec l’appui du britannique David Cameron : « Nous devons continuer à frapper Daech en Syrie. Nous allons intensifier nos frappes, choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possible à cette armée terroriste ». Or, si le totalitarisme salafiste doit évidemment être combattu par le monde libre, il serait temps pour les « élites » de se demander comment cette idéologie coranique a pu s’installer aussi au cœur de la démocratie française, dans une partie de sa jeunesse. J’ai déjà eu l’occasion de citer ici ce sondage ahurissant de l’institut britannique ICM Research de l’été 2014 (1), qui faisait ressortir que 15% de l’ensemble des Français interrogés se disaient très favorables ou assez favorables à l’Etat islamique, score grimpant à 27% chez les 18-24 ans ainsi que chez les 25-34 ans. C’était là un soutien beaucoup plus important que dans les autres pays européens (4% en moyenne chez les jeunes). Or, dans cet effondrement de l’intégration, l’Etat islamique en Syrie n’est pour rien. C’est l’idéologie relativiste française – celle du respect de l’autre et du Touche pas à mon pote, de l’antiracisme et du politiquement correct – qui est ici en cause. C’est elle qui doit être mise en accusation. Mais la droite et la gauche ne se pressent pas pour le faire. Julien Dray (PS), ce lundi sur RTL, en était même à soutenir : « La gauche est la colonne vertébrale face aux dérives ». Elle est, en réalité, la principale responsable d’une France coupée en deux..Dray, comme d’autres pyromanes, ferait mieux de se taire. Lui qui n’a cessé de soutenir : « L’intégration marche en France » est convenu ce matin : « On n’a pas assez pris en considération ce qui se passait (dans les « quartiers sensibles »), et notamment le fait que « l’état d’esprit de la jeunesse a changé ». En réalité, les cités sont, pour beaucoup, en état de rupture avec la République, depuis longtemps. La haine contre la France y est palpable. C’est donc par aveuglement idéologique et par malhonnêteté intellectuelle que Dray, et avec lui la « gauche généreuse, ouverte, pas sectaire » qu’il prétend représenter, ont laissé filer ces quartiers d’immigration. La droite mimétique n’a pas été plus lucide pour sonner l’alarme. Elle a largement participé à acheter la paix sociale à coups de milliards d’euros. Le réveil s’annonce brutal : outre l’embrigadement salafiste d’une partie des cités, se dévoile progressivement le noyautage islamiste dans certains syndicats ou grandes entreprises. La CGT cache mal ses complaisances avec l’islamisme, qui lui font notamment condamner la stratégie des frappes menées par le chef de l’Etat en Syrie. La régie des transports parisiens (Ratp) s’est révélée employer le plus de salariés fichés « S », c’est-à-dire suspectés d’appartenir à la mouvance intégriste. L’une des bombes humaines du Bataclan, Samy Amimour, était un ancien chauffeur de bus. Les recrutements de proximité à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle confirment ce que Philippe de Villiers avait dénoncé dès 2006 dans son livre, Les mosquées de Roissy, contesté par les dénégationnistes professionnels. Ceux-là, qui juraient récemment qu’aucun terroriste n’allait s’infiltrer parmi les « migrants », découvrent que deux des tueurs du 13 novembre avaient récemment débarqué en Grèce, dans le flot des « réfugiés ». La riposte des citoyens bernés s’annonce terrible. (1) L’Humanité de ce lundi cite l’anthropologue Alain Berho qui s’y réfère également, après Pierre-André Taguieff, en dépit des efforts de certains pour tenter de sous-estimer ce sondage dérangeant, voire de le remettre en cause. Je participerai, mardi, à Choisissez votre camp, sur LCI (10h10-11h), puis à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)
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