François Hollande a fini par l’admettre : la nation sera au cœur de la présidentielle de 2017. C’est pour cela qu’il veut faire de 2016 « l’année de la Marseillaise ». Il est vrai que le sentiment patriotique a été longtemps ridiculisé, au nom du mondialisme et de l’Europe sans frontières. La gauche rétropédale d’autant plus vite qu’elle était à l’avant-garde de l’utopie universaliste. Pour autant, la conversion électoraliste du chef de l’Etat ne brille pas son ambition. C’est l’Euro de football qui va être appelé à symboliser le sentiment d’appartenance à la nation. Sa réhabilitation n’est pas digne d’une telle médiocrité. La France mérite mieux que ce plan bas de gamme. Il confirme le malaise de la gauche, contrainte de reprendre pied sur des terres longtemps abandonnées  au Front national. Il en faudra plus à Hollande, s’il veut convaincre les électeurs qu’il a  compris le malaise existentiel des Français.

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