Le désastre éducatif doit beaucoup à la gauche, dont les syndicats monopolisent la gestion de l’Education nationale depuis l’après-guerre. Ce fut peut-être, un temps, pour le meilleur ; mais c’est désormais clairement pour le pire. Quand le PS estime, mardi, que le recul de la France dans le classement mondial Pisa (la 25 e place pour la 5 e puissance mondiale…) est le résultat de « dix années de droite au pouvoir », il oublie ses responsabilités dans ce déclin. Certes, la droite transparente et mimétique n’a guère été non plus à la hauteur. Mais c’est bien le magistère des « progressistes » qui a conduit, par idéologie égalitariste et antidiscriminatoire, à cette régression qui s’ajoute aux autres. Comme l’explique le professeur de lettres Jean-Paul Brighelli, ce mercredi dans Le Figaro : « Les résultats de Pisa aujourd’hui jugent ceux de la politique des socialistes instaurée entre 1998 et 2003. Ce qu’on paye aujourd’hui c’est une politique socialiste axée sur le pédagogisme, l’enfant au centre du système, les inepties de « l’observation réfléchie de la langue » instaurée à la place de la grammaire. Sans parler des méthodes de lecture inefficace ». L’auteur de La fabrique du crétin (2005) rappelle qu’un élève chinois de 13 ans « a le niveau en mathématiques d’un étudiant français d’université ». La déculturation est un drame qui doit mobiliser la droite.L’enfer est pavé de bonnes intentions : j’accuse pour ma part l’idéologie « antiraciste » d’être coresponsable de l’effondrement de l’Ecole républicaine, devenue inégalitaire à force de prêcher l’égalitarisme. La voilà qui assigne les plus démunis à leur condition d’exclus, dans une sorte de mépris les jugeant inaptes à s’enrichir de la culture d’accueil. Au prétexte de vouloir faire respecter les différences des nouvelles minorités, en hurlant au racisme, à la xénophobie et à la discrimination à la moindre exigence, les belles âmes ont conduit à un séparatisme de fait. Il prive bien des jeunes des cités – et parmi eux, forcément des personnalités brillantes – des codes élémentaires qui leur permettraient de s’insérer naturellement dans le cursus éducatif et dans la société. Le plus révoltant dans ce gâchis est d’observer les socialistes poursuivre leur soutien au multiculturalisme, qui dispense les nouveaux venus de s’adapter au modèle commun, lui-même remis en cause dans sa légitimité à revendiquer sa suprématie. Quant l’effort n’est plus requis, quand l’autorité cède le terrain, l’Ecole abaisse ceux qu’elle devrait élever. Voilà pourquoi il faut revenir au modèle d’intégration et tourner définitivement le dos à cet « antiracisme » qui le conteste et qui s’est vidé de son sens. Son heure a sonné.

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