Les Républicains (LR) s’apprêtent à rejouer « La droite la plus bête du monde ». Ce mercredi soir, leur Politburo devrait avaliser l’exclusion d’Erik Tegnér, jugé coupable de déviationnisme. Jusqu’alors, ces procédures étaient réservées aux partis staliniens. Hier, le jeune militant a été convoqué devant la fédération LR de Paris dont il est membre. Il a eu à faire face au secrétaire général du parti, Aurélien Pradié, et à la présidente de la fédération parisienne, Agnès Evren. La confrontation a duré 1 h 45. Les deux épurateurs ont reproché au contrevenant sa proximité avec Marion Maréchal, qui s’est pourtant retirée de la politique après la Convention de la droite de septembre, dont Tegnér avait été un des organisateurs. Ses procureurs lui contestent également le droit de plaider, sous l’étiquette LR, pour une large union des droites. La perspective d’établir de possibles liens avec le Rassemblement national (RN) semble être vue comme une monstruosité intellectuelle. En revanche, rien n’est prévu pour dissuader ceux des LR qui seraient tenter de rejoindre ou de soutenir La République En Marche. Alors que l’électorat de droite s’émancipe des interdits d’approcher le RN, il est navrant d’observer les apparatchiks LR replonger dans le bain centriste qui a rendu la droite émolliente. Un parti qui se dit libéral se déshonore quand il créé des dissidents en son sein, au prétexte que ceux-ci usent de leur liberté d’expression. Le sectarisme, qui caractérise la gauche zombie, n’est pas digne d’une droite républicaine. C’est à croire que les nouveaux chefs LR, issus de l’après Laurent Wauquiez, n’ont toujours rien compris des causes de la désintégration de leur parti. Le piège mortel de cette droite tiédasse est d’être à nouveau fascinée par le politiquement correct. Cette idéologie humanitariste a tué les débats et les idées neuves. Maintenir un cordon sanitaire avec le RN n’a plus de sens quand cette formation devient le refuge de nombreux Français qui n’en peuvent plus des discours formatés et moralisateurs. Les Républicains, qui n’ont rien vu venir de la révolte des Gilets jaunes, doivent retrouver une indispensable assise populaire. Ils s’en éloignent quand ils tentent d’apparaître présentables aux yeux du parti de l’Ordre qu’est la macronie, cette citadelle assiégée. Tandis que le RN se gauchise sur les questions économiques et sociales, une place reste à prendre pour une formation libérale et conservatrice. Ces deux mouvements nationaux doivent pouvoir devenir complémentaires en 2022, au nom de la défense de la France. Et que le meilleur candidat gagne ! Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2 sur CNews (20h10-21h)
S’abonner
0 Commentaires
le plus récent