Emmanuel Macron s’en va en guerre. Mais il brandit un sabre en bois. Ce lundi, à peine arrivé en Chine, le président a invité à « une relance de la bataille climatique ». L’égalité « femme-homme » sera aussi un combat pour 2018 : ce matin sur Europe 1, Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé un « plan dur et concret » sur l’égalité salariale. Et voilà le chef de l’Etat qui monte également au front contre l’insécurité routière. « J’accepte d’être impopulaire », a dit crânement Edouard Philippe, son premier ministre, en annonçant pour mardi la généralisation d’une limitation de vitesse à 80 km/ h sur certaines routes. Reste que ces mises en scène tapageuses d’un volontarisme ne s’attardent que sur des sujets consensuels (le climat, l’égalité entre les sexes) ou des cibles vulnérables (les automobilistes). En réalité, le pouvoir macronien n’est guère différent des précédents : il reste fort avec les faibles et faible avec les forts. Le probable recul de Macron devant les zadistes de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), cette poignée d’ultras qui refusent le projet d’aéroport avalisé par la justice et un référendum local, devrait en apporter prochainement une autre démonstration. Mais sans attendre cette capitulation annoncée, qui sera alors maquillée par l’Elysée en marque d’autorité d’un président qui sait trancher, les lourds silences du chef de l’Etat sur le terrorisme, l’islam, la cohésion nationale suffisent à mesurer ses faiblesses.
Le lynchage d’une policière par des « jeunes sensibles », lors du Nouvel An à Champigny-sur-Marne, est venu rappeler ce qu’est devenue la France : une nation éclatée, conflictuelle, gagnée par un néo-racisme porté par des minorités querelleuses. Il est des lieux où une contre-société islamisée s’est installée, dans la haine de la France, de ses représentants, de sa démocratie. C’est en France qu’un philosophe, Robert Redeker, est sous protection policière depuis plus de dix ans, cible d’une fatwa. C’est en France que les journalistes de Charlie Hebdo vivent dans un bunker et ne peuvent sortir qu’escortés par des flics. D’anciens collaborateurs du journal satirique subissent aussi ce sort. C’est en France que des politiques irresponsables persistent à s’indigner d’une « islamophobie » sans comprendre qu’en usant de ce mot piégé ils consolident une idéologie totalitaire qui cherche à embrigader les musulmans. Dimanche, aux Folies Bergères, la gauche la plus lucide a rendu hommage, en présence de Manuel Valls, aux victimes des attentats de janvier 2015, dont les journalistes de Charlie. Cette gauche-là, minoritaire, lentement se réveille et c’est tant mieux. Il y a encore trois ans, alors premier ministre, Valls assurait que « l’intégration ne veut plus rien dire » ; il accusait la France de pratiquer une forme d’apartheid contre les populations immigrées, en alimentant la dialectique victimaire développée par l’islamo-gauchisme qu’il dénonce. Mais que pense Macron ? Ses évitements, camouflés derrière la logorrhée d’une « pensée complexe », ressemblent de plus en plus à des renoncements. Face à l’islam conquérant, sa main tremble.
Je participerai, mardi, à On refait le monde, sur RTL (19h15-20h)

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