C’est ce mercredi soir, 11 novembre, que Maurice Genevoix entrera au Panthéon. L’auteur de « Ceux de 14 », chronique toujours vivante du quotidien des poilus, y symbolisera par la littérature l’héroïsme d’une jeunesse qui a donné sa vie (1,3 million de morts) pour la défense de la France. Lundi, c’était Charles de Gaulle qui était célébré par le chef de l’Etat, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. Mais que reste-t-il de ces exemples sinon, pour certains, la nostalgie d’un courage et d’une grandeur perdus ? Le modèle de société, hygiéniste et vétilleuse, que promeut la macronie et ses petits hommes masqués aurait été moqué par les soldats, plongés dans la boue du Chemin des Dames et l’odeur pestilentielle du tragique. Lors de certains assauts d’août 14, plus de 25.000 hommes y furent fauchés chaque jour. Pour sa part, De Gaulle aurait trouvé ridicule de déclarer « la guerre » à un virus tout en laissant l’ennemi islamiste s’installer dans la France conquise. En réalité, ces commémorations ont leur part de honte. Sauront-elles réveiller notre orgueil collectif ? Cette reconquête vitale invite, en préalable, à redevenir fiers d’être Français. Mais qui a démoralisé la nation, sinon ses dirigeants successifs ?
La sincérité manque chez ceux qui, célébrant l’armistice, oublient que la Grande Guerre fut menée au nom de la Patrie et de ses frontières, pour chasser par la force un envahisseur honnis. Le logiciel idéologique des mondialistes au pouvoir, promoteurs du soft power et de l’apaisement, ne peut que détester cette vision d’un nationalisme prêt à en découdre pour préserver l’indépendance et la souveraineté du pays. Leur vision d’un ordre sanitaire universel est à mille lieux des idéaux de ceux de 14 : ils étaient prêts à mourir à 20 ans pour sauver la collectivité. Aujourd’hui, c’est la collectivité qui est sommée de survivre, sous une tyrannie médicale et policière, pour sauver les plus vieux et les plus malades. Comme le remarque le philosophe Robert Redeker dans Le Figaro de lundi : « Nous vivons un renversement anthropologique sans précédent ». Jusqu’alors, en effet, il revenait aux parents de se « saigner aux quatre veines » pour leurs enfants. Or, désormais, ce sont les enfants qui sont priés de mettre leur vie sous l’éteignoir pour préserver les parents et les grands parents. Redeker : « Tout se passe comme si notre société ne voulait plus du remplacement des générations ». Les morts de 14 sauront-ils inspirer les vivants de 2020 ? Leur souvenir nous oblige.
Je participerai, ce mercredi, à L’heure des pros 2, sur CNews (20h-21h)
Je participerai, jeudi, à La belle équipe, sur CNews (14h-15h)

Partager cet article
S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
0
Laisser un commentairex