L’écrivain algérien Boualem Sansal, ce mercredi, dans Le Figaro, parlant de la menace islamiste : « La frontière avec l’Occident  commence à être abolie puisque maintenant l’islam politique s’ouvre des espaces à Londres, à Paris et à Bruxelles. On peut imaginer que dans trente ans l’islam gouvernera l’ensemble du monde musulman qu’il aura unifié (ndlr : entre chiites et sunnites). Dans soixante ans, il partira à la conquête de la civilisation occidentale ». En réalité, cette conquête est déjà entamée en France, fragilisée par une République pacifiste et culpabilisée, affaiblie par quarante ans de doute et de mésestime d’elle-même. Dans ce contexte, voici un extrait de l’avant-propos de mon essai : La guerre civile qui vient (Editions Pierre-Guillaume de Roux, 200 pages), qui sortira le  3 mars. « Rien n’est plus factice que la tranquillité des cités, qui endort les vigilances et permet au chef de l’Etat d’assurer : < Il n’y a pas de quartiers perdus de la République >. En réalité, ceux-là sont en état de sécession territoriale. Une plongée dans l’univers islamiste de l’Internet, où s’aiguisent les sabres,  fait découvrir les haines enracinées qui se déversent contre la France. Je ne compte plus ce que j’y essuie de violences ordurières, menaçantes, venues de meutes excitées par des sites ayant pignon sur rue. Devant les tueries, ces continuités du harcèlement millénaire de l’islam contre l’Occident, les plus cyniques des néo-colonisateurs assurent, comme  Hani Ramadan en avril 2014, au 31e congrès annuel de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) : < L’islam est agressé de toute part >. Cette dialectique victimaire est reprise par les revanchards, et avalisée par les capitulards. Elle autorise le djihad soutenu par l’Etat islamique. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, l’a qualifié d’ < Etat apocalyptique > (Europe 1, 22 novembre 2015). Dans le délire millénariste qui veut accélérer le déluge de feu annonçant l’imam caché, tous les coups sont permis. « Une guerre civile s’avance à pas de loup. Elle ne verra pas s’affronter la classe moyenne oubliée aux nantis européistes, la gauche à la droite, la province à Paris, les jeunes aux vieux, même si les tensions entre ces contraires s’avivent parallèlement. Celle qui rode oppose déjà l’idéologie coranique conquérante aux démocraties occidentales fatiguées. La menace est chez ceux qui sont convaincus d’avoir à mener un combat au nom de leur Dieu et des prophéties, pour poursuivre l’œuvre de conversion des pays < impies > et des < mécréants >, et pour relever l’affront d’une humiliation que subiraient les musulmans depuis la colonisation européenne, en passant par la guerre de George Bush contre < l’islamo-fascisme > en Irak. Les attentats de janvier et de novembre annoncent d’autres assauts. Car l’armée de l’ombre existe. Elle compte en France des milliers de guerriers, bénéficie de la passivité des cités, de la myopie du pouvoir,  de la collaboration des premiers traîtres. Les huit cents < zones sensibles >, les cent cinquante mosquées salafistes, les écoles coraniques, les Frères musulmans sont autant de foyers d’incubation. En face, nombreux sont ceux qui se sont déjà soumis. Or cette manière d’éviter l’affrontement est la pire. Une urgente et authentique résistance s’impose. Ce livre se propose d’expliquer pourquoi et comment. »

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