Comme le dit le ministre de la Défense, « l’histoire est derrière nous »…Jean-Yves Le Drian a avancé cette piètre raison pour justifier l’absence de l’Etat aux commémorations européennes du bicentenaire de Waterloo. En fait, le Napoléon conquérant suscite la gêne de la République bonne fille, qui se laisse marcher sur les pieds. Sa personnalité hors du commun vient rappeler la morne banalité du monde politique. L’Empereur représente tout ce que le discours officiel déteste : la puissance, la volonté, l’ambition. La guerre aussi, bien sûr. Sans être un exemple, il demeure le symbole, devenu rare, d’une France patriote et fière d’elle-même. Qu’un président aussi féru de commémorations que François Hollande néglige cet hommage-là révèle une volonté d’en finir avec ce passé. Il est vrai que quand l’Etat nounou lance des offensives aujourd’hui, c’est contre le Nutella! Mais la France millénaire souffre de ces trous de mémoire et de ces enfantillages. Elle souffre d’être soumise à la médiocrité.

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